Une blessure a récemment vu sa fréquence lourdement augmenter dans le rugby Français.
Cette blessure, c’est la rupture des tendons du biceps.
Les joueurs qui se rompt les tendons du bras sont de plus en plus nombreux en Top 14. Cette statistiques inquiète certains observateurs.
Et pour cause, avant les années 2 000, des ruptures du biceps étaient rarissimes. Mais celles-ci ont explosé ces dernières années.
Sept joueurs ont été victime d’une rupture des tendons du biceps lors de la saison 2014 / 2015. Récemment, Guilhem Guirado a été victime de cette blessure, et cela à deux reprises en 2019 et 2021.
Pareil pour Pierrick Gunther en 2015 et en 2018. Pour sa part, Yoann Maestri a été touché en 2021 et Thierry Dusautoir en 2014.
Le docteur Jean-Pierre De Mondenard s’est confié via Midi Olympique sur le sujet. Extrait:
“En 2015, des propos du professeur Essig dans les colonnes de La Dépêche m’avaient alerté. La musculation intensive est le déclencheur de tous ces incidents. On n’y pensait pas trop dans le rugby, mais ce genre de blessures est connu depuis longtemps dans des sports comme le bodybuilding, chez les lanceurs ou en haltérophilie. Le joueur de rugby est devenu une sorte d’haltérophile. En tant que médecin, dans la vie courante, on rencontre des ruptures du biceps, mais chez les gens de 60 ou 70 ans, c’est-à-dire des gens qui ont des muscles usagés, souvent des manuels qui ont surutilisé leurs biceps. Ils se retrouvent donc avec le syndrome de la “boule de Popeye”. Mais chez les gens de 25-30 ans, on ne rencontre jamais cette blessure.
Je ne dis pas que le biceps dépasse le genou, mais cette pathologie devient courante. Je me demande ce que font les instances pour lutter contre cette épidémie, autrefois inconnue. Essayons de comprendre ce qu’on peut faire pour limiter la casse.”