Auteur d’un très bon début de saison avec le Stade-Toulousain, Thomas Ramos profite logiquement du forfait de Melvyn Jaminet pour intégrer le XV de France.
Il sera titulaire ce samedi soir contre l’Australie, au Stade de France.
Interrogé via L’équipe, ce-dernier explique que les rumeurs circulant à son sujet concernant un éventuel départ de Toulouse au cours de l’été dernier l’ont motivé à montrer ses qualités. Extrait:
“La première réponse, alors qu’on m’envoyait à droite et à gauche, c’était de dire que j’irai au bout de mon contrat. La seconde est venue peu après quand on a annoncé que je prolongeais. Ça montre la confiance mutuelle entre le Stade et moi. La concurrence à Toulouse, j’y ai été confronté dès que je suis arrivé au club. Je suis parti à Colomiers et quand je suis revenu, on me parlait aussi de la concurrence à mon poste. On m’a souvent remis en question et ça m’a renforcé. C’est un avantage d’avoir vécu cela dans mon parcours. Le début de saison parle pour moi.”
Concernant l’équipe de France, il affirme ne rien vouloir prouver car il ne veut surtout pas se mettre de pression inutile. Extrait:
“Si j’entre sur le terrain en me répétant “il faut que je prouve, il faut que je prouve”, ça ne va pas aller. Je commence à avoir de l’expérience et je connais ces parasites. Mon état d’esprit, c’est d’être moi-même sur le terrain, d’être avec les Bleus le joueur de rugby que je sais être en club. J’ai réussi à atteindre un certain niveau, dans des phases finales de Top 14 et de Coupe d’Europe. J’ai réussi à enchaîner les performances. Maintenant, ce que je veux, c’est franchir le prochain “step” au niveau international où tout va plus vite. C’est mon petit défi à moi.”
Certains observateurs estime qu’il est un joueur sous-côté. Thomas Ramos réagit. Extrait:
“Le débat fait partie du jeu. Il y aura toujours des gens qui vous aiment et d’autres non. Est-ce que je suis sous-coté ? Je ne sais pas. Est-ce que je n’ai pas le niveau international ? Je ne le crois pas. Ce qui est vrai, c’est que, pour le moment, je n’ai pas réussi à m’imposer en équipe de France. Il y a eu des joueurs en forme au bon moment. Mais je pense que de mon côté, je n’ai jamais lâché. J’ai confiance en moi. Ça ne veut pas dire que j’ai le melon, ça veut dire que je me sens prêt. Pour préparer ce genre de rencontre, je peux m’appuyer sur certains matches qui comptent avec mon club où j’ai montré un certain niveau (ne serait-ce que les deux dernières finales de Top 14 remportées par le Stade, en 2019 et 2021). À moi de saisir cette opportunité.”
Pour conclure, Thomas Ramos affirme qu’il n’a jamais pensé à lâcher et céder au découragement, lui qui ne faisait pas clairement partie des plans du staff Tricolore ces derniers temps. Extrait:
“Il y a eu de la frustration mais il faut savoir l’accepter. Si vous me demandez si j’ai envisagé de lâcher, la réponse est non. Lâcher, ça risquerait en plus de me tirer vers le bas dans mes performances avec mon club. Ce que j’ai fait, c’est travailler sur les secteurs où je sais que je suis attendu. Être meilleur sous les ballons hauts parce qu’au niveau international on fait une fixette sur ça. Être plus performant sur mon jeu défensif. Je pense avoir progressé et il faut continuer. Mais ce serait une erreur de ne pas m’appuyer sur mes points forts.”