Lors de la conférence de presse de l’USAP, François Rivière a voulu répondre à un certains nombre de critiques qui lui sont faites sur son éventuel manque d’action pour l’avenir du club. Son action et sa réaction étaient très attendues, il est passé à l’offensive.
Il lui avait été reproché de trop parler à une époque, il l’a reconnu, et désormais, cette saison, c’était son silence qui était bien souvent regretté. François Rivière avait annoncé sa prise de parole pour ce mardi 8 novembre et au-delà des annonces qui étaient attendues concernant les infrastructures, il a voulu revenir sur pas mal de critiques qui lui sont adressées depuis plusieurs semaines.
Dès le début de la conférence de presse, celui qui est président du club catalan depuis plus de 9 ans a voulu faire une mise au point sur son engagement personnel à l’USAP : “J’en ai marre parfois d’avoir des critiques. Je vais réexpliquer la cohérence de ce qu’il s’est passé. J’ai investi très exactement 18 millions au club, c’est beaucoup et je n’ai pas non plus la fortune d’un milliardaire. Il faudrait que certains soient respectueux de cette volonté qui a été la mienne parce que je considère que la vie m’a apporté beaucoup et c’est un moyen pour moi de continuer à avoir un retour.
Ce n’est pas avec des arrières pensées de savoir si je vais refaire de la politique dans 10 ans ou si je vais ouvrir un magasin de pédalos sur la Basse dans trois ans. C’est juste que je me suis passionné pour l’USAP. L’USAP m’a aussi un peu sauvé la vie après mon terrible accident en 2016 et des changements de vie personnelle. A l’USAP, j’ai trouvé des amis, une famille et tout ce petit monde m’a soutenu. Donc, j’ai toujours envie de me défoncer.”
Financièrement, le président de l’USAP a voulu apporter des détails sur son engagement depuis sa prise de pouvoir : “Sur ces sous qui ont été versés, 50% ont servi à payer les dettes du passé et le reste pour financer les deux retours en Top 14. Les dettes du passé, pour la première fois j’ai racheté une société sans faire d’audit et sans demander de garanties aux actionnaires précédents. J’ai peut-être été crédule. J’ai décidé et je l’assume d’avoir fermé ma tronche.
Je signale que les dossiers du passé sont en train de se terminer mais qu’on a encore perdu hier un des derniers dossiers de l’administration précédente, en cour d’appel : l’USAP est condamnée à payer sur des droits d’image (Ndlr : Dossier James Hook) qui avaient été garantis par mes prédécesseurs une somme de 3 à 400.000 euros qui, comme d’habitude, va être payée de ma poche et non par les finances du club.
Il faut savoir qu’entre les différents contrôles URSSAF, entre les différents litiges des anciens entraîneurs et joueurs, les problèmes de congés payés non approvisionnés, les différents contrats passés à tort, il y avait environ deux millions et demi de dettes sur le club. Vous ajoutez à cela les 2,5 millions de dettes sur la brasserie USAP que je continue de payer en fermant ma gueule sinon il n’y aurait plus de club. Il y a aussi les boutiques où il y avait 1,5 millions de dettes. Quand je suis arrivé, le club était en cessation de paiement, si je l’avais dit, il n’y avait plus de club ! “
D’autre part, il est souvent reproché au président de l’USAP de rester seul à la barre, de ne pas partager le pouvoir et de ne pas ouvrir le capital, là encore, François Rivière a fait une mise au point : “Si demain matin, aujourd’hui, hier, cette nuit, des personnes veulent nous accompagner financièrement sur le projet USAP, c’est absolument ridicule de dire que je serais contre le fait de les accueillir, ça n’a aucun sens. Le projet USAP est suffisamment pour que je puisse accueillir ceux qui veulent le financer.
Si on doit perdre du temps en gesticulation, non. je suis libéré de voir que les créneaux me semblent assez bien reliés entre les collectivités sur ce que veut faire l’USAP. Mais, si demain matin, des partenaires qui veulent m’aider à l’investissement, contrairement à ce que peuvent dire certains, ils sont les bienvenus. Il y en a assez dans ce club d’essayer de diviser pour régner.”
Réponse aux critiques, annonce de travaux au stade, construction d’un centre d’entraînement, tels ont été les axes principaux de cette conférence de presse mais le combat va continuer, les débats vont rester enflammés parce que l’USAP est l’USAP, qu’elle vit et qu’elle fait parler.