Ce dimanche, l’Argentine a battu l’équipe de France de football en finale de la Coupe du monde.
Via Midi Olympique, l’ouvreur international Argentin du Castres Olympique, Benjamin Urdapilleta a raconté comment il a vécu cette victoire de l’Argentine.
Attention, les émotions sont fortes.
Voici son récit :
“C’est incroyable. Un truc de fou. Cette finale restera dans l’histoire, et c’est ce que je retiens principalement. Bien évidemment, je suis l’homme le plus heureux du monde quand je vois l’Argentine lever ce trophée, mais le sport, c’est avant tout ces émotions. Je ne sais pas comment les Français ont pu revenir dans cette rencontre. Il faut les féliciter pour cela, on n’imagine pas la force de caractère dont a besoin un groupe pour renverser une situation de cette manière. Kylian Mbappé, tu es très grand. On a encore une fois vu que tu peux dominer dans le football, mais en deux minutes tout peut basculer.
J’ai regardé la rencontre chez moi à Castres avec ma famille, et au coup de sifflet final, les voisins sont venus nous signaler qu’on faisait trop de bruit. Ce n’était pas méchant, mais on est champions du monde quand même ! Même si j’en doutais dans les dernières secondes, j’ai eu la force de regarder les tirs au but. J’avais confiance en notre gardien, Emiliano Martinez. Il est exceptionnel dans ces moments-là.
Personnellement, quand le temps réglementaire était terminé et qu’il y avait match nul, je voulais que ça aille jusqu’au bout. La confiance était du côté des Français, il fallait seulement tenir et attendre que tout se décide aux pénaltys. Je peux le dire, je pense que c’est le plus beau jour de ma vie… Enfin, un des plus beaux jours de ma vie. Ma femme et mes enfants vont se vexer sinon (rires). Je ressens des émotions que je n’ai jamais ressenties.
Pendant le match, on s’est écrit avec Mathieu Babillot, mais sans aucun chambrage, dans le respect. Nous étions adversaires le temps d’une finale mais cela reste mon ami. Après la première mi-temps complètement ratée de l’équipe de France, il n’y croyait plus, comme beaucoup de monde je pense. Il ne pensait pas que les Bleus allaient revenir, et pourtant… À la mi-temps, c’est moi qui le rassurais. Je lui ai répété plusieurs fois que ce n’était pas fini, et je ne faisais pas de la fausse humilité. Cette fois, c’est lui le déçu mais c’est le sport, on ne peut pas faire grand chose dans ces moments-là. Il y a toujours un gagnant et un perdant.
Les joueurs vont être accueillis comme des héros, tout simplement. Ils rendent des millions de personnes fières de voir notre nation sur le toit de la planète. J’avais regardé pour me rendre sur place, au Qatar, mais je préfère rester à Castres et voir mes compatriotes gagner le Mondial. Bien évidemment, j’aurais préféré être là-bas… ou en Argentine ! Mais il faut savoir rester lucide quand on le peut. Je suis bien à Castres, je suis heureux, j’ai pleuré pendant de longues minutes après le dernier tir au but…”