Le match de Champions Cup entre l’Ulster et le Stade Rochelais a été délocalisé à plusieurs reprises en raison du gel.
Interrogé via Sud-Ouest, le manager Rochelais Ronan O’Gara a exprimé son mécontentement.
Il peste contre le club Irlandais de l’Ulster qui n’a pas su correctement gérer la situation. Extrait:
“Dès le vendredi, c’était impossible de jouer là-bas (à Belfast, NDLR). C’est facile de dire après que le terrain était parfait (en référence à la colère de son homologue Dan McFarland après le match, NDLR), car vendredi, c’était très loin d’être le cas. Malheureusement, c’était clair pour tout le monde que le match ne se jouerait jamais à Belfast, mais on a été obligé de prendre notre vol. Même avec un miracle, entre le – 3° de 18 h 30 vendredi soir et le samedi à 17 h 30…
Cette situation ne doit jamais être permise par l’Ulster avant un match de cette importance-là. On a pris le bus vendredi soir, on a bien dormi à l’hôtel (à Dublin) et on a fait une bonne préparation. Ensuite, il a fallu prendre le bus pour retourner à Belfast, rester une nuit de plus pour prendre le vol, mais c’est OK ! On est en bonne forme pour Bordeaux, on revient dans le championnat, où il faut différents ingrédients. On a hâte d’être à vendredi soir (18 h 45).”
Il se tourne désormais vers le match contre l’UBB, programmé ce week-end. Extrait:
“Elle a changé d’entraîneur en cours de saison (avec le départ de Christophe Urios, et la mise en avant du tandem Frédéric Charrier et Julien Laïrle, NDLR), c’est donc un peu différent au niveau sportif. On a regardé cette équipe ce matin (mardi, NDLR), elle est hyper dangereuse si on la laisse jouer. Le but sera donc d’être efficace sans le ballon, comme on l’est presque toujours. Pas toujours, presque. Comme d’habitude, on se concentre sur nous. Des joueurs qui n’ont pas eu trop d’opportunités vont jouer mais j’ai un effectif hyper compétitif. On a vu les meilleurs 23 en Champions Cup, avant d’affronter Bordeaux, Perpignan et Toulouse. Maintenant, on gère semaine après semaine, c’est important que je regarde le temps de jeu de chacun, sa forme, son attitude, pour décider qui est apte. On aura une bonne équipe vendredi, on sera chez nous, avec des standards qu’on a chez nous, sauf contre Pau (défaite 21-38 à domicile, NDLR).”
Dans la foulée, il ne manque pas d’encenser son ouvreur Antoine Hastoy, auteur d’une prestation XXL contre l’Ulster. Extrait:
“C’était une grande surprise pour moi, alors que je prends ça comme une habitude, mais c’était un grand événement dans sa vie. J’ai regardé ses statistiques dans les tirs au but (15/17 en deux matchs, soit 88 % de réussite, contre 29/36 et 80 % en Top 14, NDLR), il est hyper performant et c’est une grande arme pour cette équipe maintenant. On a juste besoin d’avoir toutes nos armes en même temps sur le terrain. Il n’y a pas de médaille en décembre ou en janvier, mais on s’est dit que ces deux mois décident de tout. C’est un « joueur intégral ».
Antoine a marqué 26 points contre l’Ulster et on pense tous que c’est normal. Sauf que c’est une grande journée, il faut célébrer ça aussi. Bravo Antoine, car les individus nourrissent le collectif. C’est important, quand il y a un tir au but, qu’on tourne le dos en sachant qu’il y aura trois points. C’est bien.”
Il dit également le plus grand bien de son ailier Teddy Thomas. Extrait:
“Teddy est un pur-sang, une Ferrari, capable de courir à 37, 38, 39 km/h… Vous imaginez ? Il n’est pas comme les autres, c’est une vitesse qui fait la différence, on a donc besoin de prendre de son corps et lui a besoin de confiance pour être performant. Je le trouvais très bien il y a quelques semaines, ensuite il a été un peu « off » à cause de son adducteur.”
Pour conclure, Ronan O’Gara a évoqué sa suspension de 10 semaines. Extrait:
“Je dois me concentrer sur moi. J’ai levé la main. Ce sont les détails qui sont intéressants, j’adore le sport, le rugby, je suis un compétiteur mais prendre 10 semaines pour avoir montré une action de match… j’ai très mal parlé, oui, mais c’est une conversation privée. Mais je ne juge pas, j’ai beaucoup de faiblesses mais jamais, en vingt-cinq ans, je n’ai jamais mis les valeurs du rugby en danger, je ne l’accepte pas. Dix semaines, c’est beaucoup trop, ce n’est pas du tout juste par rapport à d’autres sanctions.”