L’ouvreur de l’Aviron Bayonnais, Camille Lopez s’est longuement confié via La République des Pyrénées pour évoquer sa carrière sportive.
Ce-dernier a dans un premier temps évoqué l’excellent début de saison effectué par le club Basque. Extrait:
« On aurait signé tout de suite. Pour un promu c’est un bon début de saison mais le chemin est long, je connais la difficulté du Top 14. On est focalisé sur le championnat d’en bas, celui du maintien. […] Des gens disent qu’on peut rêver mieux que 7e, mais non, ce serait brûler les étapes. On joue le maintien, le chemin est encore long.
Jamais on aurait pu imaginer, quand on voit les écuries qu’il y a dans ce Top 14. Les équipes en face nous ont peut-être un peu pris de haut. On est aussi parvenu à ne pas perdre chez nous, c’est très important pour une équipe qui joue le maintien. On construit, on essaie d’avancer mais ce n’est pas une finalité. »
Il précise s’être très bien intégré au sein du groupe Bayonnais. Extrait:
« Mon intégration s’est très bien passée. Il y a aussi eu beaucoup de changements à l’intersaison, que ce soit dans l’effectif ou dans le staff. Tout le monde a fait en sorte que tout fonctionne vite. Les résultats font aussi que cela se passe bien, nous sommes dans une bonne dynamique. On aura des moments durs dans la saison et il faudra qu’on sache comment s’en sortir. »
Dans la foulée, il explique sa décision de quitter Clermont pour Bayonne. Extrait:
« On s’était posé la question avec ma femme, cela faisait un moment que l’idée de me rapprocher me trottait dans la tête. Ce n’est pas un choix par dépit, sportivement j’ai encore envie de jouer, de prendre du plaisir et de vivre de belles choses. Pour le moment, je vis de belles choses dans un club qui se construit, qui a envie de grandir, avec un public incroyable.
Le déclic est venu au retour de la Coupe du monde 2019. J’ai souvent dans les saisons un moment de creux, une période compliquée où j’en ai marre du rugby. Cela faisait 2-3 ans que j’avais ça dans la tête. C’est un tout, ma femme est originaire du même village que moi, on a vécu notre jeunesse ici, on est content que nos enfants puissent vivre ici, dans un environnement que l’on connaît entre guillemets, puisqu’on est plutôt originaire des terres. Il y a tout pour être heureux ici. »
Par ailleurs, il avoue être intervenu dans le recrutement d’Arthur Iturria qui est son ami. Extrait:
« Forcément que je suis intervenu dans les discussions, Arthur c’est mon pote, on a une relation particulière. L’Aviron c’est son club, il a joué jeune ici, c’est quelque chose qui le travaillait, il savait que quoiqu’il arrive il reviendrait ici. Je suis intervenu parce qu’il fallait que les différents partis se rencontrent, il ne fallait pas que l’on passe à côté de cette opportunité. Le club a très bien fait son boulot, il a su être réactif et convaincant. »
Concernant la fin de sa carrière, il évoque encore une année de contrat et une autre optionnelle. Extrait:
« J’ai signé un contrat de 2+1. Il me reste la saison prochaine, l’année en option, ce sera ma décision et celle du club. On verra comment je suis, comment on est. Après, il ne faut pas mentir, je ne suis pas l’avenir de l’Aviron. Je ne sais pas de quoi l’avenir est fait, je touche du bois qu’il n’y ait pas de blessure. Pourvu que ça dure. »
Il songe forcément à sa reconversion. Il souhaite rester dans le rugby. Extrait:
« J’y pense, je sais que c’est bientôt la fin. Je suis passionné par ce sport. Je vais passer mes diplômes d’entraîneur, je veux essayer mais je ne suis pas sûr d’être fait pour ça. Ce n’est pas parce que tu as joué au rugby à haut niveau que tu es un entraîneur de haut niveau. Jouer et transmettre, c’est complètement différent. Dans un club, il y a plein de choses à faire, j’ai la chance de jouer à l’Aviron, qui a envie de grandir donc… Si on veut de moi et que j’en ai envie, pourquoi pas l’aider. »
Pour conclure, Camille Lopez annonce la fin de sa carrière internationale. Extrait:
« Oui c’est fini. Il y a qu’à regarder les matches. Avant, c’était la pénurie des 10, maintenant on peut en citer plein… Jalibert, Ntamack, Berdeu, Carbonel, Hastoy, la liste est longue. Il y a de très bons joueurs à mon poste, j’ai fait mon temps. »