Le Castres Olympique n’a plus gagné un match de Coupe d’Europe depuis très longtemps.
Cette saison, c’est trois défaites en autant de matches. Les Tarnais pointent à la dernière place du classement de leur poule avec un zéro pointé.
Ce dimanche, les Castrais se sont inclinés à domicile contre Edimbourg et continuent leur chemin de croix en Coupe d’Europe.
Interrogé via L’équipe, le pilier Wilfried Hounkpatin n’a pas manqué de pousser un gros coup de gueule. Extrait:
« C’est dur et frustrant. Cela fait un mois qu’on ne gagne pas, ça commence à être pesant. Ça fait chier car on est capable de gagner ce match. On relâche deux plaquages, et à chaque fois, ils marquent. On prend un coup de massue, il y a de belles choses, mais il faut corriger les fautes. On redit la même chose depuis des semaines. On ne doit pas lâcher, sinon, on est mort. L’envie était là, on a tenté des choses, on n’a pas de cul, quand je vois la percée de Raisuqe. En revanche, les 20 dernières minutes, on a relâché, c’est pas acceptable… Il faut repartir. Je ne sais pas ce dont je souffre, c’est musculaire. Il nous manque ce petit plus qu’on arrive pas retrouver, la frontière est très mince. Il ne faut pas qu’on lâche, il faut rester soudés, et continuer à bosser. Il faut rester positif. »
Le pilier Castrais Quentin Walcker ne cache pas sa déception. Extrait:
« C’est compliqué, on avait préparé ce match comme il faut, on avait à coeur de faire quelque chose. On joue 50 minutes, on rate les 30 dernières. On est conquérant, on domine. Il faut essayer de faire la part des choses, on n’est pas loin. Ce qu’on a fait en première période, c’était correct et chouette. Il faut un petit déclic, il faut enclencher. On n’est pas les plus confiants du monde. Il ne faut pas s’apitoyer sur nos sorts. En interne, il y a de la frustration, mais on a tout ce qu’il faut dans le club. C’est la vie d’un club… Mais ce n’est pas la crise. La crise, c’est quand tu n’es pas invité sur les matches, quand tu fais des non-matches. Il faut simplement se dire que ce n’est pas une période agréable. »
Le manager Tarnais Pierre-Henry Broncan se veut moins fataliste. Extrait:
« On a effectué une très bonne première période, dans le contenu, dans l’exécution. Eux sont restés à leur niveau, pas nous. On a baissé physiquement. C’est assez logique. On perd Martin Laveau rapidement(au bout de 5 minutes). On avait choisi sur le banc un 6-2. On n’avait pas prévu de faire passer Raisuqe à l’aile. On perd aussi Arata sur K.-O., on voulait le faire jouer à Exeter pour qu’il ait du temps de jeu avant la réception de Bordeaux. C’est un enchaînement de petits pépins. En seconde période, on a rendu des ballons faciles, on s’est procuré des occasions de breaker, on prend deux essais sur des plaquages relâchés. Il ne faut pas baisser la tête, c’est un sport qui demande de la confiance. »