Interrogé en conférence de presse ce vendredi, le manager du Stade-Toulousain s’est confié sur le temps de jeu trop élevé des joueurs internationaux depuis le début de la saison.
Ce-dernier explique être preneur de conseils de la part de Thibault Giroud, lequel prendra les commandes de l’Union Bordeaux-Bègles la saison prochaine.
Il ne manque pas de le taquiner. Extrait:
« Je suis preneur de toute bonne solution quand Thibault Giroud passera du côté de Bordeaux la saison prochaine pour la gestion des internationaux. Aujourd’hui, ce qui nous permet de faire des rotations, c’est la qualité de notre effectif et de l’émulation en son sein. L’an dernier, on a joué avec 9 trois-quarts valides du début à la fin. Les Antoine Dupont, Romain Ntamack, Thomas Ramos, Juan Cruz Mallia, on les a donc rincés. Cette saison, on arrive à mieux gérer et anticiper les choses. On a reposé quasiment tous nos internationaux qui n’étaient pas blessés, et on continuera à le faire, quitte parfois à prendre 30 points à La Rochelle comme ça a été le cas il y a quinze jours.
Nos internationaux ont surtout besoin de jouer des matches de haut niveau, que ce soit en club ou en sélection. C’est plus la régulation de nos compétitions qui pose débat. Les joueurs ont aussi des capitaux physiques différents. Des garçons ont besoin de rythme. D’autres n’ont aucun problème à couper quinze jours avant de reprendre comme si de rien n’était, ce qui est le cas d’Antoine, de Romain ou d’autres. Après, au-delà de 25 matches par saison, on sait qu’il y a toujours un danger physique réel. La barrière des 2000 minutes est celle à ne pas trop dépasser quand on veut éviter les blessures.
Est-ce que nos joueurs français ne s’aguerrissent pas plus en enchaînant des gros matches de Top 14 à La Rochelle, à Bordeaux, Toulon ou à Lyon ? Moi, je pense sincèrement que oui. De même que quand les Saracens sont descendus en deuxième division anglaise, tout le monde a dit que les Owen Farrell ou Maro Itoje allaient pouvoir récupérer. L’équipe anglaise a tellement bien récupéré qu’elle ne gagne plus rien ! Je pense donc que le haut niveau appelle le haut niveau. Après, il faut savoir le gérer. »