Le sélectionneur du XV de France, Fabien Galthié s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique pour évoquer l’actualité des Bleus à l’approche du Tournoi des Six-Nations.
Il a notamment été questionné sur les nombreux joueurs du XV de France blessés.
Et Fabien Galthié l’affirme : il ne veut pas changer l’écosystème du rugby Français.
Il dévoile ses statistiques qui permettent, selon lui à un joueur d’être un bon joueur international.
Il ne manque pas de remercier Ugo Mola, lequel donne régulièrement des vacances à ses internationaux. Extrait:
“On ne va pas changer l’écosystème du rugby français, fait de vingt-six matchs de championnat, trois rencontres de phase finale et de la Coupe d’Europe. Vous rajoutez à ça le rugby international et ça fait cinquante matchs par saison. […] Non, ce serait un mauvais combat. Ce que l’on a en revanche essayé de faire de notre côté, c’est raccourcir la saison internationale et y enlever un tiers, soit la tournée du mois de juin, qui ne concerne jamais l’équipe de France premium, laquelle tourne à 90 % de victoires depuis trois ans. Malgré ça, dix joueurs premium sont aujourd’hui sur le flanc.
Les chiffres disent ceci : un joueur entre 19 et 24 ans, s’il souhaite exister au niveau international, ne doit pas excéder les trente matchs par saison ; un joueur entre 24 et 29 ans, s’il souhaite être bon au niveau international, ne doit pas dépasser vingt-cinq matchs par saison ; et un joueur entre 29 et 34 ans souhaitant perdurer au plus haut niveau ne doit pas aller au-delà de vingt matchs par saison. C’est comme ça. C’est la règle et tout le monde la connaît. Parce qu’entre les matchs ils doivent surtout continuer à s’entraîner, se préparer, en validant les indicateurs de performance fondamentaux qu’ils connaissent tous.
Dans les clubs, les managers essaient de faire au mieux : Ugo Mola donne beaucoup de vacances aux internationaux toulousains ; au Racing, Cameron Woki était en congé la semaine où il s’est blessé mais Laurent Travers n’a pas eu d’autres choix que de le rappeler dans le groupe parce qu’il n’avait plus de deuxième ligne. Je comprends les contraintes des clubs et ce ne sera jamais plus un sujet de discorde entre nous. Cela l’a été trop longtemps.
Si l’on a pris une équipe de France à 24 ans de moyenne d’âge, c’est parce que ces joueurs sont encore en capacité de supporter ce rythme-là.”