L’information est révélée par Le Figaro –
Quelques minutes après la démission de Bernard Laporte de son poste de président de la Fédération française de rugby, les neuf membres de l’opposition Ovale Ensemble de Florian Grill ont annoncé leur démission du Comité directeur.
Une manière de protester contre la mise en place d’un président par intérim (qui sera nommé avant Italie-France le 5 février pour le Tournoi des six Nations) jusqu’en juin, conformément à l’article 21, jusqu’à une assemblée générale et de nouvelles élections pour désigner un successeur à Laporte.
Florian Grill a pris la parole. Extrait:
« C’est un véritable hold-up, un déni de démocratie en imposant un président par intérim sans légitimité. On a demandé leur avis aux clubs et on n’en tient pas compte. C’est un putsch. La deuxième option que nous appelions de nos vœux était celle de l’article 15. Elle offrait la possibilité pour le comité directeur de démissionner. Ça durait exactement six semaines et on avait la possibilité d’écouter les clubs en se montrant responsable vis-à-vis du rugby français.
Ils ont choisi la première option et nos élus ont considéré qu’il fallait démissionner. On ne peut pas cautionner cette manière de faire qui est un diktat sur le rugby français. Ce président par intérim (le trésorier Alexandre Martinez sera désigné mercredi par le Bureau fédéral et confirmé vendredi par le vote du Comité directeur selon nos informations) aura géré sans légitimité par les urnes jusqu’en juin et l’assemblée générale. Et puisque nous avons démissionné du comité directeur, un membre de leur équipe pourra se présenter et devenir le nouveau président de la fédération Française de rugby sans passer par les urnes.
Ce n’est pas respectueux alors que la démocratie s’est exprimée avec la consultation des clubs. La première valeur du rugby c’est de respecter la démocratie or la parole des clubs n’a pas été écoutée. C’est une forme de putsch. Je pensais que les élus du Comité directeur étaient des bénévoles de rugby et qu’ils auraient le sens de la responsabilité historique. C’est un enjeu majeur pour l’image du pays et le rugby français l’année de la Coupe du monde, avant la renégociation du Stade de France et les problèmes dans le rugby amateur. »