Il ne devait pas jouer cette finale de Coupe d’Europe contre le Leinster. Puis finalement, il est entré sur la pelouse de Bilbao dès la troisième minute de jeu.
C’est suite à la blessure de Dan Carter pendant l’échauffement et celle de Pat Lambie dès le début de la rencontre que Rémi Talès a été propulsé sur le devant de la scène.
Le Racing 92 était tout proche de l’emporter, il ne manquait pas grand chose. Mais en fin de match, ce sont les Irlandais qui ont réussi à faire la différence et passer devant au score pour la première fois du match.
On rentre dans la dernière minute de jeu et l’équipe Francilienne se donne à 200% pour tenter d’arracher la victoire ou au moins un match nul pour s’offrir le droit de disputer les prolongations.
Rémi Talès se positionne pour tenter le drop du match nul. Le ballon passe à gauche des perches. Fin de match cruel.
Interrogé à l’issue de la rencontre via le quotidien L’équipe, Rémi Talès est revenu sur cette terrible fin de match et son drop raté:
“On l’avait annoncé. On a essayé de se mettre dans les meilleures conditions possibles. J’étais à trente-cinq mètres, environ, face aux poteaux. Il fallait que je le mette et je l’ai loupé. Les Irlandais savaient que j’allais tenter ce drop et ils sont montés très vite. J’ai voulu éviter de me faire contrer et mes épaules ont trop tourné. Le ballon a suivi la trajectoire de mes épaules. Si j’étais resté bien fixe face aux poteaux, il serait passé. Je me suis précipité et il est passé à gauche. C’est l’un des pires moments de ma carrière. C’est cruel. Parce qu’on avait fait le match qu’il fallait, on avait fait déjouer le Leinster. Et j’avais à cœur d’égaliser pour qu’on puisse se donner encore une chance de l’emporter. Mais c’est très dur de louper ce drop parce que toute l’équipe et tout le club en pâtit. J’ai vécu la tâche ingrate d’un buteur. C’est rarement le cas en ce qui me concerne mais là j’avais la balle de match dans les pieds, disons celle du match nul et de la prolongation. Malheureusement, c’est passé à côté.”