Pau traverse une période délicate avec une grosse série de défaites en cours.
Interrogé via Sud-Ouest, le demi-de-mêlée Palois Thibault Daubagna a fait un point sur les difficultés du club Béarnais. Extrait:
“Quand on gagne, on parle moins de projet de jeu ou de savoir ce qui a été ou pas. Quand on perd, on se pose souvent beaucoup de questions. Donc oui, il y a des phases où on est plutôt confiant sur notre défense, notre capacité à tenir des séquences défensives longues, à presser l’adversaire. C’est ce fameux jeu de dépossession. Maintenant, il faut qu’on trouve plus de régularité quand on tient le ballon pour mettre à mal notre adversaire.”
Il explique pourquoi Pau est dans le dur. Extrait:
“On a vu, par le passé, qu’on était capable d’enchaîner les matchs en gagnant, en prenant des points à l’extérieur, et des bonus à la maison. Et puis on fait aussi des séries noires, comme celle que nous vivons actuellement. Cela prouve qu’on manque peut-être un peu de maturité collective. Mais je suis très confiant quant au fait de pouvoir redresser la barre et enchaîner les victoires. Il nous manque ce petit déclic. Mais on travaille fort pour ça.
La situation dans laquelle on est, on s’y est mis tout seul. Mais effectivement, de l’avoir vécu, ça sert. La pression est toujours la même. On sait très bien qu’on est attendu au tournant. On joue pour ça aussi. Il faut que ça crée de l’émulation, de la motivation, il faut qu’on se surpasse. Il y a des périodes où l’on doit donner le meilleur de soi-même et se récompenser.”
Pour conclure, Thibault Daubagna indique comprendre la colère des supporters et de la presse. Extrait:
“À un moment donné, je comprends complètement l’attitude, la lassitude, parfois la colère des supporteurs et de vous, la presse. C’est normal, on ne fait pas ce qu’il faut sur le terrain actuellement. Mais sachez que nous, on ne lâche rien, on travaille fort. On n’a pas choisi d’être là, même si nos performances font que… Si j’avais un message à faire passer, c’est de ne pas lâcher. J’appelle nos supporteurs à être là, encore, ce samedi, parce qu’on a besoin d’eux. Ce sera un combat rude, mais encore une fois, on ne lâchera rien, et on vivra de belles émotions tous ensemble rapidement.”