Dimanche dernier contre l’Italie, Antoine Dupont et Romain Ntamack fêtaient leur 22ème association en équipe de France.
Interrogé via La Dépêche, l’ouvreur Romain Ntamack s’est confié sur le sujet. Extrait:
“Avec Antoine, on en rigole. Mais c’est quand même une petite fierté. Ça montre aussi que le staff nous fait confiance, qu’on a de bons résultats ensemble. C’est comme ça que naissent les grandes équipes, sur la durée, en ayant une charnière compétitive. Toutes les grandes nations qui ont eu des résultats ont eu une charnière qui a duré, donc on est contents de voir que ça marche tous les deux.”
Il l’avoue : la charnière Irlandaise Murray – Sexton est un exemple. Extrait:
“On s’en est tous forcément inspirés à un moment ou un autre. Ce sont des joueurs qu’on admire, qui durent dans le temps: malgré leur âge, ils sont toujours aussi performants. Ça montre leur efficacité depuis des années. C’est inspirant mais ça s’arrête là: ce sont nos adversaires. Même si on les respecte, on essaie de les battre.”
Pour lui, Jonathan Sexton est une référence. Extrait:
“Forcément. Quand on voit son âge et sa qualité… C’est une référence pour tout joueur de rugby, pas que les N.10. Dans tous les secteurs du jeu, c’est un grand joueur et on le voit avec l’Irlande: quand il est là, tout marche; quand il n’est pas là, c’est un peu moins huilé. C’est un joueur très important.”
Il s’attend d’ailleurs à un match très compliqué face aux Irlandais. Extrait:
“C’est une équipe qui maîtrise son rugby à la perfection depuis des années. Ils jouent ensemble depuis très longtemps : à 90%, elle est composée de joueurs du Leinster, ils sont ensemble toute l’année donc, forcément, ils ont les automatismes, ils se connaissent par cœur. Ils sont forts dans tous les secteurs de jeu, ils ont très peu de faiblesses, voire aucune. Ça va être un grand bras de fer jusqu’à la 80e minute. Ils sont capables d’adapter leur jeu à l’adversaire. Si on veut avoir une chance, il faut qu’on se mette au minimum à leur niveau. Ils sont N.1 mondiaux, ce n’est pas pour rien. Ils sont largement favoris.
Déjà, on sera très heureux de gagner samedi. Ça voudra dire qu’on est toujours en lice pour un deuxième Grand Chelem, c’est vraiment l’objectif. Au-delà de marquer les esprits, au-delà de penser à la Coupe du monde. Si on veut continuer à défendre notre titre et à écrire l’histoire, ça passe par une victoire en Irlande.”
Pour conclure, Romain Ntamack explique ne pas penser au classement mondial et à la potentielle première place des Bleus en cas de match nul ou de victoire. Extrait:
“Honnêtement, pas du tout. Sur une année de Coupe du monde, celui qui sera N.1 mondial, c’est celui qui soulève le trophée à la fin. C’est complètement anecdotique. C’est un classement temporaire, ça peut changer rapidement et c’est pas vraiment quelque chose auquel on pense.”