Dans un édito, le Midi Olympique renvoie dos à dos le Rugby Club Toulonnais et Clermont dans l’affaire du “Monument en péril”.
Pour rappel, le Rugby Club Toulonnais avait publié un article présentant la rencontre à venir entre Clermont et Toulon, en présentant le club Auvergnat comme un “monument en péril”. Une expression qui n’aurait pas dénoté dans un journal indépendant mais qui a surpris venant directement de la part du RCT, jusqu’aux supporters Toulonnais, mais aussi du côté de Clermont. Nicolas Augot, journaliste du Midi Olympique, est interloqué par cette maladresse, alors que les clubs maîtrisent d’ordinaire leur communication de très près : “Tout le monde le sait. Les articles de presse accrochés dans le vestiaire sont un artifice utilisé par tous les managers du monde. Les clubs sont tellement conscients de cette grosse ficelle qu’ils font bien attention de maîtriser les prises de paroles de leurs joueurs avant les matchs. Pas question de sortir du cadre et ainsi offrir une source de motivation supplémentaire à l’adversaire. […] C’était avant de comprendre que l’allumette avait été craquée par le site officiel du RCT. Franck Azéma et Pierre Mignoni ont dû apprécier car le nouveau manager s’est empressé de rentrer dans la brèche, avec la finesse du talonneur qu’il était.”
Christophe Urios a en effet sauté sur l’occasion pour dénoncer cela en conférence de presse, en forçant le trait et en sous-entendant que cet article était un manque de respect de la part du club Toulonnais. Une bonne façon pour lui de motiver ses troupes avant un match décisif dans la course au TOP 6, ce que reconnaît volontiers le Midol, qui ironise sur le profond amour de Christophe Urios pour l’Auvergne, lui qui débarque à peine : “Le club varois a réagi encore plus vite que Baptiste Serin derrière sa mêlée, en présentant des excuses qui ne changeront rien à la pensée de Christophe Urios qui avait la tête d’un homme dont l’honneur a été piétiné. C’est d’ailleurs beau de voir comment l’amour du maillot, de l’Auvergne et de Clermont coule dans les veines de l’ancien manager de l’UBB après deux matchs sur le banc de touche de l’ASMCA, et cela avant même de découvrir le Michelin avec le survet’du club. On s’attendait presque à voir une petite larme couler.”
Un “drame théâtral” qui aurait pu être évité donc, tant la recette paraît éculée !