Le président du Castres Olympique, Pierre-Yves Revol a récemment pris la décision de licencier son manager Pierre-Henry Broncan en raison des mauvais résultats de l’équipe Tarnaise.
Interrogé via L’équipe, ce-dernier affirme que cette décision a été très difficile à prendre. Extrait:
“C’est une décision d’autant plus difficile à prendre quand vous appréciez votre manager, ce qui est mon cas. Et quand vous avez vécu avec lui une belle aventure. Il est arrivé comme adjoint, je l’ai promu manager avec les résultats que l’on connaît. Je savais bien que certains observateurs ne comprendraient pas forcément cette décision.”
Il explique pourquoi il a pris cette décision à ce moment-là de la saison.
Selon lui, le discours de son manager ne passait plus au sein du groupe Castrais. Extrait:
“D’abord, j’ai écouté le manager, son analyse de la situation. Son rapport avec le groupe était, me semble-t-il, assez pessimiste depuis quelque temps. Évidemment, j’ai analysé aussi la situation du groupe et de ses leaders qui ne m’ont d’ailleurs jamais demandé explicitement son départ. J’ai ressenti cependant qu’ils recherchaient un déclic et une évolution devant une situation d’échec.
Là, j’ai estimé qu’il fallait prendre une décision parce que nous sommes vraiment en grand danger, changer le cours des choses pour s’en sortir. Ce n’est pas la perspective d’une saison ratée qui en est la cause. Un club comme le nôtre, surtout après une finale (défaite 10-29 contre Montpellier), peut s’accommoder d’une saison en demi-teinte. Et dans ce cas-là, on aurait sans doute, avec lui, corrigé certains points à l’intersaison. Là, c’est vraiment la perspective réelle d’une descente à l’étage inférieur qui m’a fait ressentir que je ne pouvais pas attendre que les choses se passent sans tenter une opération de sauvetage. Cela passait par un changement même si je suis conscient que cela ne garantit rien.”
Pour conclure, Pierre-Yves Revol indique ne jamais passer par des agents pour recruter un entraineur. Il s’explique. Extrait:
“Je ne passe pas par des agents pour des entraîneurs. Je pense que c’est important que la relation entre le président et l’entraîneur soit la plus directe possible, sans filtre et sans être entravée par d’autres considérations. C’est un engagement entre hommes. Je dois être l’un des rares, pour ne pas dire le seul, à le faire. Peut-être car que je suis dans le milieu depuis longtemps, que les acteurs me connaissent, que je les connais, et qu’au-delà des aléas de la collaboration il y a un climat de confiance qui s’instaure plus facilement.”