Dans sa longue interview donnée au podcast “les Causeries de la Rade”, Mourad Boudjellal revient longuement sur son expérience au RCT et porte un regard acide sur certaines décisions prises ces derniers mois, à commencer par la prise de pouvoir de la Communication au Rugby Club Toulonnais : ”
Extrait : “J’ai recruté une partie des gens qui sont dans ce club, il y a des Toulonnais. Benjamin Larrue par exemple, connait très bien la mentalité toulonnaise. Laurent Emmanuelli connait la mentalité toulonnaise. Pierre Mignoni aussi. Mais je crois qu’il y a des séparations de pouvoir au club. La comm’ a pris beaucoup de pouvoir, on est très sensible à son image, très attaché à son image, et on veut absolument avoir une image clean. On est dans le narcissisme et quelque part on mesure celui qui a la plus grosse. Et ça, c’est pas bon pour diriger un club, car on fait des bêtises. Le narcissisme amène à dire des mensonges et à faire des bêtises. Je vais vous donner un exemple, c’est Kolbe. Je n’ai rien contre le joueur, mais c’était de dire “je vais faire un grand coup, car moi aussi je suis capable de faire un grand coup.” Mais si tu veux faire un grand coup, c’est très bien mais va chercher un joueur que l’on n’a jamais vu en vrai, la base elle est là. Tous les communicants du club, qui prennent des salaires généreux, auraient dû lui dire “pour que la magie s’opère, il ne faut pas prendre un mec que l’on a vu depuis 2 ou 3 ans”, il faut prendre un mec que l’on n’a vu qu’à la TV, et on l’amène à Mayol. Ils le sauront pour la prochaine fois s’ils veulent monter tout un marketing autour d’un joueur.”
Et de donner l’exemple de la venue de Jonny Wilkinson, qui avait déclenché une folie sur la Rade, alors même que le joueur était blessé depuis plusieurs années :
Extrait : ” Il faut qu’il vienne de loin, qu’il ait une gueule, qu’il soit bon. Il faut qu’il passe de la télé, à la réalité, ce n’est pas le métavers ça, c’est l’inverse. Le meilleur exemple, c’est Wilkinson. C’était un mec que l’on n’avait jamais vu en vrai à Mayol. Et la magie s’est opérée. Les premiers matchs de Jonny Wilkinson à Mayol, il joue bien mais il lui a fallu un peu de temps pour remonter en puissance. Et au bout de quelques match, on se rend compte qu’il est redevenu LE Jonny Wilkinson. Mais je peux vous dire que d’entrée de jeu, il y avait une folie autour de lui. C’était vraiment l’oxymore du métavers. Le monde virtuel qui devenait réel, et le monde réel était à Toulon.”
Retrouvez l’intégralité de l’entretien ici.