L’ancien sélectionneur du XV de France, Marc Lièvremont s’est confié via L’équipe pour évoquer la titularisation de Romain Ntamack au poste d’ouvreur avec les Bleus, et le positionnement de Matthieu Jalibert sur le banc des remplaçants.
Selon lui, Romain Ntamack est clairement le numéro 1 au poste d’ouvreur.
Il explique pourquoi Matthieu Jalibert doit absolument débuter les matches sur le banc et rentrer en jeu en cours de match. Extrait:
« Romain Ntamack a un autre profil que Matthieu Jalibert et ça les rend complémentaires sur 80 minutes. Romain dégage une sobriété un peu plus au service du jeu collectif, ce qui ne l’empêche pas de coups d’éclat individuels, et une forme de solidité défensive, notamment sur la première heure de jeu où la zone du dix est particulièrement ciblée.
Matthieu, par rapport à ses qualités d’attaquant, de prises d’initiatives, est plus intéressant finalement dans ce rôle d’impact-player. Il peut profiter d’une fin de match avec plus d’espaces. Sans oublier sa polyvalence, bien que ponctuelle, avec le poste d’arrière, qui est utile sur un banc à six avants et deux trois quarts-quarts.
Même s’il n’a jamais été affublé du terme, on sent que Romain Ntamack est le numéro 1 à ce poste, et le staff a eu le mérite de rester fidèle à cette ligne de conduite. Comme sélectionneur, même si le contexte n’était pas le même en termes de résultats, en souhaitant impliquer l’ensemble des joueurs, notamment sur les matches de préparation à la Coupe du monde (2011) et en faisant tourner régulièrement avant ça, quand il a fallu distribuer les cartes à partir des quarts de finale, il y a eu un peu de crispation. Là, à quelques mois de l’évènement, on sent que c’est clair dans les choix, notamment à l’ouverture, et que ça facilite l’acceptation des statuts. »
De son côté, Yann Delaigue affirme que Matthieu Jalibert ne doit surtout pas trainer des pieds lors des entrainements. Extrait:
« Traîner des pieds parce qu’on est pas content de son statut, c’est le meilleur moyen de ne pas être pris pour la Coupe du monde, où il faudra vivre jusqu’à quatre mois ensemble. »
Enfin, le technicien Bordelais Frédéric Charrier explique que son ouvreur ne lâchera jamais rien. Extrait:
« C’est un compétiteur qui a envie d’attaquer les matches, d’avoir plus de temps de jeu. Il ne lâchera rien mais il ne fait pas du mauvais état d’esprit pour autant. »