Castres a dominé (19-14) une équipe du Racing 92 trop indisciplinée et défiera Montpellier en finale du Top 14, samedi prochain au Stade de France.
Le pari est perdu. Dominé par le Leinster en finale de la Champions Cup et deuxième de la saison régulière en Top 14, le Racing 92 a manqué l’occasion d’atteindre une quatrième finale sur les six dernières possibles. Sous le regard de Fred Michalak, tout jeune retraité, et Jean-Michel Aulas, propriétaire du Groupama Stadium où se déroulait la finale, les Franciliens ont déjoué face au rugby très structuré des Castrais.
La persévérance de Dupichot
Surpris sur la première incursion des Tarnais dans leurs 22m, sanctionnés par le premier essai de ce match, signé Vaipulu, les Racingmen ont souffert de leur propre indiscipline (11 pénalités concédées). Réduits à quatorze juste avant la pause, ils étaient parvenus à prendre les devants grâce à Juan Imhoff (19e) et Dupichot (25e). Le jeune arrière avait franchi la ligne une première fois dans le premier quart d’heure (14e), mais la vidéo a signalé un acte de jeu déloyal de la part de Wenceslas Lauret. Qu’à cela ne tienne, Dupichot y est retourné en résistant à un dernier plaquage pour aplatir en bout de ligne.
Le Racing 92 sanctionné par son indiscipline
Le Racing s’est ensuite compliqué un peu la vie en concédant trois pénalités dans les dix dernières minutes de la première période. Sanctionné pour un plaquage haut sur Rory Kockott (40e), Ben Tameifuna a quitté la pelouse et laissé son équipe en infériorité numérique. Logiquement bousculé à la reprise, le Racing a aussi manqué de justesse au retour des vestiaires. Privés de Machenaud, Lambie, Carter ou encore Dulin, les Franciliens ont très mal négocié leurs nombreux temps forts, comme sur ce ballon que Dupichot manque de transmettre à Teddy Thomas, absolument seul en bout de ligne. Castres évoluait alors à 14 contre 15 après l’exclusion temporaire de Julien Dumora (67e).
Castres, héroïque en défense
De retour sur le terrain pour les cinq dernières minutes de la rencontre, Julien Dumora a remis le bleu de chauffe et intégré une défense héroïque. Le Racing a investi les 22m castrais pendant plus de dix minutes et poussé, parfois très fort, sans toutefois parvenir à inscrire le moindre point. A ce niveau, ça ne pardonne pas. Comme un symbole, c’est un ultime en-avant de Gomes-Sa qui a mis un terme à cette rencontre et envoyé les hommes de Christophe Urios en finale. Ils y retrouveront Montpellier, facile vainqueur (40-14) du LOU vendredi.