Le troisième ligne international Français Grégory Alldritt s’est confié via Sud-Ouest pour évoquer le Tournoi effectué par les Bleus.
Il explique pourquoi le XV de France n’a pas remporté le Tournoi des Six-Nations. Extrait:
“On espérait conserver ce titre. Mais les regrets ne viennent pas de ce dernier match, on les a depuis l’Irlande. Malgré tout, ce match va nous faire grandir. Ça s’est déjà vu d’ailleurs sur les trois derniers matchs. Ça a été un mal pour un bien.
On n’avait pas respecté à la lettre la stratégie mise en place par le staff. Quand on ne la suit pas, on voit que ça ne passe pas tout le temps. On est peut-être tombé dans une petite routine. Durant les semaines qui ont suivi, le staff a du coup essayé de la briser. En mixant un peu les groupes pour créer encore plus d’émulation. En organisant des choses extra-rugby pour apporter de la vie. Dans ce groupe, on est tous des compétiteurs : on travaille dur pour porter ce maillot chaque semaine. Honnêtement, je ne vois pas quel joueur pourrait avoir la mentalité pour se croire installé.”
Il avoue adorer le jeu au sol. Extrait:
“Le jeu au sol ? C’est un secteur que j’affectionne : je me sens à l’aise même si j’ai aussi des moments où je craque. C’est pour ça que je dois encore apprendre à sélectionner encore mieux les rucks, à effectuer des gestes encore plus précis et justes.”
Peu en vue au début du Tournoi, Grégory Alldritt indique avoir beaucoup travaillé pour redresser la barre. Extrait:
“Non, je n’étais pas « cramé ». En Italie, j’étais plutôt bien, mais j’ai fait des fautes qui ont taché ma copie. En Irlande ensuite, c’est sûr que ça a été très dur physiquement. Mais il est certain que la période de coupure m’a fait du bien : il faut voir le côté positif de n’avoir joué que 12 minutes contre l’Écosse (Ndlr, il est sorti suite au rouge infligé à Haouas). Je me suis dit que j’engrangeais de l’énergie pour les derniers matchs. C’est ce qui s’est passé.
Quand on effectue des mauvais matches, on peut vite être mis sous pression. Et, du coup, travailler dans la panique. Mais là, ça a été tout l’inverse. Ressentir cela, ça motive encore plus. Quand je rentre sur le terrain, je donne tout ce que j’ai. À partir du moment où le staff estime qu’un des finisseurs peut apporter un plus, il faut changer. Il n’y a pas de sujet à mes yeux.”
Pour conclure, Grégory Alldritt indique être conscient d’avoir connu un passage à vide. Il a d’ailleurs lu tout ce qu’il se disait à son sujet. Extrait:
“Comme je le disais, je me tiens tout le temps au courant de ce qui se dit à mon sujet. Mais ça ne me touche pas plus que ça. Ce qui est important, c’est l’avis de mes coachs et de mes coéquipiers. Les gens sont libres d’analyser le rugby à leur façon et de dire ce qu’ils veulent. Mais quand on regarde un match de rugby à la télé, on ne voit pas forcément toute la stratégie complexe mise en place. C’est difficile à percevoir : les seuls pouvant avoir un avis très juste, ce sont les staffs. Que ce soit à La Rochelle ou en équipe de France.
Il n’y a de toute façon pas de fumée sans feu : si des articles pointent mon jeu ou mon état de forme, c’est qu’il y a eu à un moment donné une baisse de niveau. Je préfère me remettre en question plutôt que de perdre de l’énergie inutilement en m’agaçant.”