Le deuxième ligne du Stade-Toulousain, Thibaud Flament s’est confié via L’équipe à l’approche du quart de finale de Champions Cup programmé ce samedi contre les Sharks.
De nombreux consultants estiment qu’il est l’un des meilleurs deuxième ligne du monde. Il réagit. Extrait:
“Ce qui est sûr, c’est que je me sens bien physiquement, bien dans ma tête, bien sur le terrain. Il y a tout qui roule, donc je profite à fond. Ça fait plaisir à entendre, c’est toujours agréable d’avoir des retours positifs. Mais moi, je sais que je ne suis pas arrivé, que j’ai encore plein de trucs à améliorer.”
Aussi, d’autres considéraient qu’il était trop frêle pour jouer au haut-niveau. Il avoue s’être épaissi depuis. Extrait:
“Oui, et je me suis un peu épaissi. J’aime bien ces challenges. J’essaie en tout cas de les identifier pour essayer de me mettre au niveau et performer. Avant de jouer l’Australie avec les Bleus (30-29, le 5 novembre), mon défi était de répondre présent en 5, sachant que ce n’est pas mon poste de prédilection. Pareil avec Toulouse en début de saison en Top 14. À Montpellier (17-19, le 2 octobre), pour ma première titularisation de la saison, j’étais chargé des annonces en touche. C’est la première fois que j’endossais cette responsabilité et j’ai pris ça aussi comme un beau défi à relever.
J’aimerais vraiment être impactant sur mes plaquages. Aujourd’hui, je les réussis, je fais tomber, mais j’aimerais davantage marquer l’adversaire. J’aimerais aussi être meilleur dans mon leadership en touche et progresser dans ma connaissance tactique du jeu.”
Dans la foulée, Thibaud Flament dévoile son secret pour évacuer la pression avant les rencontres importantes. Extrait:
“J’écris beaucoup. Même si je me fais un peu chambrer avec ça, j’aime bien coucher sur papier ce que je ressens la veille des matches. J’y relate comment s’est déroulée la semaine, comment j’aimerais que le match se passe. Écrire me permet de poser un cadre, et ça m’aide à m’enlever de la pression, à me motiver, à me mettre en mode compétition. En général, je fais une bonne nuit derrière et le lendemain je suis prêt.
J’écris parfois trois lignes et ça prend deux minutes, parfois six pages et ça prend vingt minutes. Ça dépend de comment s’est passée la semaine. Il n’y a pas de règles, c’est vraiment au feeling. Je peux même ne pas écrire du tout. En fait, si je ressens le besoin de poser les choses ou de prendre un moment pour me retrouver avec moi-même, je le fais. Mais si je me sens bien, bah je joue aux cartes avec les copains ou je reste tranquille.
J’ai toujours mon carnet à portée de main. J’aime bien prendre des notes pendant la semaine aussi, ça me permet de me rappeler de trucs que je n’ai pas envie d’oublier. Du coup, je me fais chambrer parce que c’est un peu scolaire (rires)…”