De nombreux clubs du Top 14 n’ont pas participé aux phases finales des compétitions Européennes.
C’est notamment le cas de Castres, Bayonne, Bordeaux-Bègles ou encore Pau qui retrouveront le Top 14 le 15 avril en n’ayant disputé qu’un match en six semaines.
Cette longue coupure est difficile à gérer pour les staffs.
Interrogé à ce sujet via L’équipe, le manager de Pau, Sébastien Piqueronies s’est confié. Extrait:
« Être éliminé de toute Coupe d’Europe a au moins un avantage, celui d’avoir une parfaite visibilité jusqu’en fin de saison. On sait qui et quand on joue. Pour organiser et planifier, c’est plus simple. On est toujours en mode survie. Tout était planifié et on est restés sur ce qu’on avait décidé.
Des joueurs se sont reposés plus que d’autres, certains ont travaillé plus que d’autres. On prend soin d’eux et on développe notre jeu, voilà les deux axes. On a placé notre jeu au milieu de ces semaines sans compétition avec pour obsession de l’améliorer, de progresser chaque semaine sur un thème particulier. »
Le responsable de la performance de Pau, Romain Bourdiol rajoute. Extrait:
« C’est la particularité de ce Championnat. On a trois temps dans notre saison : le premier avec un long tunnel de dix matches, le deuxième avec l’apparition de la Coupe d’Europe qui redistribue un peu les cartes, car il y a plus de rotation, et le troisième, actuellement, avec un rythme totalement différent où on enchaîne au maximum deux matches ! On a vu cette période de six semaines comme des mini-sprints dans notre planning, des enchaînements de phase de compétition avec une forte intensité et des phases de récupération.
La priorité, ç’a été les vacances la première semaine (comme tous les autres clubs de Top 14). Puis on s’est mis en mode commando avant Bayonne. On ne jouait qu’un seul match avant un nouveau stop de trois semaines, donc on a mis toutes nos forces pour ce rendez-vous, un peu en mode finale. Puis, pour ce nouveau bloc de trois semaines, on a adopté une stratégie différente : des week-ends longs de quatre jours avec le lundi et le mardi à la carte, off ou avec des temps de travail au besoin. Et du mercredi au vendredi, deux séances par jour, avec une intensité et un volume équivalent à ce qu’on fait sur une semaine classique. »
Pour sa part, le technicien de Bordeaux-Bègles, Julien Laïrle a préféré donner des vacances à ses joueurs. Extrait:
« Les internationaux ont pris des vacances pour se régénérer. Il faut repartir au combat et le stage doit nous y aider. On a deux matches pour savoir si c’était un accident ou si l’UBB s’effondre »
De son côté, Vincent Giacobbi, le directeur de la performance de Castres, détaille. Extrait:
« Avec quinze jours sans match, on essaie de compenser avec plus de séances à haute intensité, mais cela ne veut pas dire forcément avec du plaquage. On a commencé les semaines le mardi, pour leur permettre de se reposer un peu plus et d’aborder les séances avec beaucoup de fraîcheur. Ce sont des compétiteurs, il faut stimuler les joueurs qui sont un peu bridés, donc on essaie de beaucoup réfléchir sur les contenus pour qu’ils soient distrayants avec pas mal de jeux, de compétitions, comme des ping-pongs sur du jeu au pied. Le contenu est capital. »