L’ailier ou arrière international Français Vincent Rattez verra son contrat arriver à terme avec Montpellier au mois de juin prochain.
Lors d’un entretien accordé à L’équipe, ce-dernier est tout d’abord revenu sur la défaite de son équipe concédée à domicile contre Castres. Extrait:
“On s’est compliqué la tâche pour la qualification, sachant qu’on était déjà dans une position défavorable. Ça a été difficile pour tout le monde au club. Sur ce match, les Castrais ont été plus morts de faim que nous. C’est dommage. On avait une qualification à jouer, et eux un maintien à assurer. On s’est dit qu’on ne pouvait pas avoir moins envie qu’eux. C’est sur ce point que ça a été désolant.
On s’est fait bouffer sur les rucks et les impacts. C’est compliqué en rugby quand tu subis. On a aussi moins bien su aussi s’adapter que les Castrais au fort vent. On aurait dû tenir notre plan de jeu et ne pas paniquer.”
Il parle également de la frustration du manager Philippe Saint-André. Extrait:
“Il a été frustré, comme la plupart d’entre nous. C’est normal quand on voit qu’on est dominés sur les valeurs de notre sport que sont le combat et l’agressivité. On a aussi joué de malchance avec des blessés à des postes importants, des leaders qui ont manqué de longues périodes. Mentalement, ça amoindrit un peu le groupe même s’il est de qualité. Comparé à l’année d’avant, où l’on avait peut-être davantage cette hargne de gagner, durant cette saison on a perdu beaucoup de joueurs à des postes clés. On ne doit pas non plus tout jeter dans la saison. Mais nous sommes peut-être un peu moins tueurs, moins efficaces dans les zones de marque.”
Son temps de jeu a réduit à Montpellier, cette saison. Il ne le cache pas : jouer moins à 31 ans, ce n’est pas forcément un désavantage. Extrait:
“J’avais l’habitude de faire quasiment trente matches par saison depuis dix ans. Cette fois, j’ai l’impression de moins jouer alors que finalement c’est pas si mal (17 matches, 14 titularisations, 5 essais). On a envie de jouer tous les week-ends parce qu’on a tous une âme de compétiteur. Je suis content d’avoir pu enchaîner sur ces trois dernières années, mais on en veut toujours plus quand on est sur le terrain. Il faut aussi faire tourner, et on est content de voir les copains jouer.
À 31 ans, ça fait parfois du bien de ne pas jouer. On est aussi resté dans notre style de jeu qui a fonctionné, avec beaucoup de tâches obscures. C’est parfois difficile de sortir d’un match et se dire qu’on n’a pas touché beaucoup de ballons. Mais ça fait partie du sport, il faut se sacrifier pour l’équipe et ses partenaires. On est tous contents quand ça gagne. Pour ma part, je suis content de ma saison, du moins de mon implication.”
Pour conclure, Vincent Rattez avoue être dans le flou concernant son avenir. Il espère rapidement être fixé. Extrait:
“Évidemment. Ce ne sont pas des situations évidentes. Le grand public ne le voit pas mais on a nos lots de petits problèmes au quotidien, savoir si on reste ou on ne reste pas. Pour l’instant, je suis en négociations avec le club. Quand ça tarde un peu, c’est plus délicat psychologiquement et mentalement. Personne n’aime être dans l’inconnu ou ne pas savoir où il va mettre les pieds. Ce n’est jamais agréable. Je ne suis plus célibataire en me disant que ça peut se faire à la dernière minute, que je prends mes clics et mes clacs et que ça n’engage que moi. Ma femme attend un enfant. C’est difficile se projeter. J’y pense mais ça va se faire. On est en discussion avec plusieurs clubs et ça va se décanter. Mais c’est sûr qu’on préférait que ça se fasse plus tôt.”