C’est désormais officiel : Aubin Hueber sera le nouveau manager sportif du FC Grenoble (Pro D2) dès l’été prochain.
Lors d’un entretien accordé à Actu Rugby, Aubin Hueber a expliqué avoir construit son staff pour la saison prochaine. Extrait:
“Pour les avants, le choix s’est porté sur Patrick Pézery. Il est passé par Narbonne, Provence Rugby, et actuellement il est du côté de Hyères-Carqueiranne en Nationale. Patrick a connu plusieurs montées dans tous ces clubs. C’est quelqu’un que je connais et apprécie. Je connais son sérieux, son implication, et ses qualités. Le poste étant vacant, c’était l’homme dont je souhaitais m’entourer. Et pour les 3/4, Nicolas Nadau, qui est encore sous contrat, reste. J’ai trouvé le travail qu’il faisait intéressant.”
Il parle de ce nouveau challenge qui l’attend. Il précise ne pas avoir la pression. Extrait:
“J’ai coaché de longues années à Toulon, tout comme les équipes de France de jeunes. J’ai un certain recul. Je tiens également à souligner que j’ai un diplôme en Master 2 en Management (économique d’entreprise), et j’ai travaillé la question sur les hommes, la façon et la méthode pour gérer l’individu sur le plan sportif. Je vais m’appuyer sur un staff expérimenté. On ne peut pas arriver dans un club en disant qu’on connaît tout, qu’on sait tout faire. C’est avant tout un échange. Même si c’est du professionnalisme, le lien et l’échange humains sont très importants.
Moi, je vais amener mon œil extérieur. Tout comme Patrick Pezery. Notre but ne sera pas de révolutionner quoi que ce soit, mais d’apporter de la plus-value à un staff qui fait déjà du très bon boulot. On va aussi donner notre expérience, pour permettre la meilleure synergie possible en interne. Sans oublier d’apporter des choses nouvelles aux joueurs, et anticiper les décisions qu’il faudra prendre.”
Dans la foulée, Aubin Hueber explique pourquoi il a rencontré des difficultés à retrouver un club. Extrait:
“En 2011, quand j’ai arrêté mon poste à Toulon, j’ai eu des soucis de santé durant 1 an et demi, avec notamment une opération. Cela m’a mis un frein. Derrière, j’ai bifurqué en ayant des opportunités, comme consultant pour Canal + et Sud Radio. J’ai eu des occupations autour du rugby. En 2015, Didier Retière m’a sollicité pour m’occuper les équipes de jeunes. Je n’ai pas donc eu trop de temps pour me poser des questions durant ce temps-là. Mais en 2020, il y a eu le Covid, et c’est à ce moment-là que je me suis posé la question de savoir si ce n’était pas le bon moment pour retenter quelque chose dans un club.
Tu t’aperçois que quand tu quittes le monde rugby, même si j’étais proche de notre sport, les portes ont du mal à se rouvrir après. Donc, tu t’interroges. À un moment donné, j’ai essayé de pousser ces portes, mais elles ne se sont pas ouvertes. Mais je crois beaucoup à la destinée, et le fait d’avoir fait certaines rencontres au bon moment m’a aidé. En bon demi de mêlée, je me suis engouffré dans la brèche et j’ai su convaincre les gens de me donner une chance et que j’étais capable de revenir.”
Pour conclure, il confirme avoir reçu plusieurs messages de félicitations. Extrait:
“Sébastien Piqueronies et Philippe Saint-André m’ont notamment envoyé un message de félicitations. Lors de soirée du Hall Of Fame à Toulon, j’ai croisé plusieurs techniciens qui m’ont dit : “bon retour dans le monde cruel” (il rigole). Jonny Wilkinson, Juan Martin Fernandez Lobbe ou encore Sonny Bill Williams m’ont félicité également. Cela ne me fait pas peur. J’ai signé deux ans, avec une année en option : mais je sais que tout peut s’arrêter après 6 mois seulement. C’est la loi du métier.”