Le Biarritz Olympique traverse une période catastrophique.
Les Biarrot enchainent les défaites depuis plusieurs semaines.
Ce vendredi, les Biarrots se sont inclinés à domicile contre Grenoble sur le score de 26 à 35.
Le troisième ligne du Biarritz Olympique, Thomas Hébert s’est confié via Rugbyrama.
Il a exprimé sa grande déception. Extrait:
“L’objectif, c’était de bien finir, de gagner, de retrouver le goût de la victoire, que nous n’avons pas eu depuis longtemps. Ça ne s’est pas fait ce soir. Nous sommes forcément très frustrés, la tête en bas, mais on a livré, encore une fois, une bonne bataille. Une de plus, sans résultat. Aujourd’hui, on sait qu’on ne peut pas se qualifier, mais on s’est dit, cette semaine, qu’on avait à cœur de montrer qu’on avait notre place dans les six. On voulait montrer qu’on pouvait battre une équipe comme Grenoble, qui est seconde. C’est peut-être un peu prétentieux, mais on avait une équipe pour se qualifier. Je n’en doutais pas, mais on n’a pas réussi à le faire ce soir.
Le match contre Aurillac ? On va y aller et on va se quitter sur un dernier match, là-bas. Forcément, c’est plus dur de trouver la motivation, mais on va la trouver. Ce groupe a été exceptionnel cette année. On va se raccrocher à des choses comme ça.
Le groupe vit toujours très bien. Après, c’est sûr que nous sommes des compétiteurs. S’entraîner la semaine, sans aucun but, c’est compliqué. On a l’impression de s’entraîner dans le vide, mais c’est parce que Biarritz a des ambitions. Nous en avions en début de saison, aujourd’hui, c’est dur, mais c’est la réalité. C’est le sport, c’est comme ça, il faut l’accepter et apprendre de ça.
On a des regrets et c’est dur d’en avoir. C’est dur à accepter. On sait qu’on aurait pu être dans les six. J’en suis persuadé et les regrets, ça laisse toujours un petit goût amer.”
De son côté, le troisième ligne Simon Augry tient un discours bien plus sévère via Sud-Ouest. Extrait:
“Je pense que là, il faut que la saison se termine. Moi j’ai eu un trou de quatre mois et demi dans la saison (pour une blessure au tibia NDLR) et à mon retour, je n’ai pas vu l’équipe qu’on avait en début de saison. Physiquement, dans les têtes… Quand je vois des piliers qui sont à 1 600 minutes à la saison (1 624 pour Erdocio)… Là contre Grenoble, dès que ça accélérait un peu, on était pris. Psychologiquement, il y a aussi ce petit effort en plus qu’on faisait parce qu’on avait un groupe solide, malheureusement on ne le fait plus et il se passe ce qu’on voit. Six défaites d’affilée. Mais on va essayer de bien finir à Aurillac pour ne pas conclure sur une défaite.
Si on part sur les blessures… Sur les dix premières minutes, on a encore deux épaules luxées, je me dis que ce n’est pas possible, il y a quelqu’un qui a fait quelque chose ! Je pense qu’il faut tourner une page et repartir sur de bonnes bases l’année prochaine avec un état d’esprit positif et ça ira mieux.
On se parle beaucoup dans le groupe, on se dit les choses mais vous connaissez le contexte. Quand t’as pas la tête à jouer au rugby… Plus les mois avancent, plus les mecs en fin de contrat ne savent pas ce qu’ils vont faire et malheureusement, on est des humains et t’as moins la tête à jouer. Ce qui m’a choqué quand je suis revenu, c’est défensivement. Sur la première partie de saison on était fort sur l’homme, on plaquait à deux, on faisait reculer et à mon retour, on subissait plus les impacts. Encore ce soir, on a pris un nombre de offloads incalculables.
On est des petits soldats, on fait ce qu’on nous dit de faire. Mais le soldat, quand sa tête ne va pas, il ne va pas aller au feu comme il devrait le faire.”