Depuis plusieurs années, des rugbymans sont victimes de commotions et voient leur carrière être mise en péril ou stoppée. Le Figaro rapporte qu’une vingtaine d’anciens joueurs touchés par des problèmes cérébraux en France vont lancer des actions en justices contre la Fédération française de rugby et la Ligue nationale de rugby.
En à peine deux mois, deux joueurs de rugby évoluant en France (Sébastien Vahaamahina et Jérémie Abiven) ont été contraints de mettre fin à leur carrière, après avoir subi plusieurs commotions cérébrales. Face à ce phénomène de plus en plus fréquent, des rugbymans ont décidé de réagir. Selon Le Figaro, une vingtaine d’anciens joueurs ayant évolué en France vont lancer des actions en justice contre la Fédération française de rugby, et la Ligue nationale de rugby.
L’un des avocats de ces anciens joueurs dénonce dans le journal “une forme de cécité” des instances et les prises de position de la FFR et la LNR sur ce sujet sont jugées “inquiétantes”. En novembre dernier, un groupe de joueurs victimes de commotions avait déjà attaqué en justice la FFR et la LNR pour les mêmes raisons.
La FFR et la LNR ne sont pas les seules organisations à être épinglées dernièrement. Sébastien Vahaamahina, qui a dû prendre sa retraite après avoir subi une commotion, s’en est pris à son ancien club Clermont: “J’ai écrit une lettre de quatre pages au président pour lui exprimer mon mécontentement et ma profonde déception concernant l’attitude du club (…) L’ASM avait surement autre chose à faire que de s’occuper de ses vieux soldats.”
En juillet dernier, des anciens joueurs britanniques ont lancé une action en justice contre les fédérations anglaises et galloises. Parmi les plaignants, figuraient l’ancien capitaine du Pays de Galles Ryan Jones, ainsi que le champion du monde 2003 Steve Thompson. Ces deux anciennes gloires ont désormais des dommages neurologiques.