Ce samedi après-midi, Perpignan s’est imposé à domicile contre Toulouse à l’occasion de la 25ème journée du Top 14.
Le manager de Perpignan, Patrick Arlettaz a exprimé sa grande satisfaction via Rugbyrama. Extrait:
“Le bonheur ? Non. Il ne sera présent que si l’on arrive à maintenir le club. On sait que la route est courte mais elle est difficile. Ce n’est pas du bonheur. Il y a de la fierté. Quand on rencontre ici, à Aimé-Giral, le plus grand club de France, dont on a bien senti qu’il venait pour gagner et qu’il avait les armes pour, quand il y a cette ambiance, quand on arrive à renverser le match avec beaucoup de souffrances et d’abnégation, il y a beaucoup de fierté.
La fierté est dans les essais que l’on marque, dans la qualité de notre jeu, dans notre solidarité… Elle est dans ce groupe là. De La Fuente était absent au dernier moment à Brive et c’est celui qui l’avait remplacé, Eddie Sawailau, qui nous a fait gagner. Aujourd’hui, Sipa (Taumoepeau) et Ali (Crossdale) étaient blessés et c’est Dorian (Laborde) et George (Tilsley) qui sont arrivés au pied levé. Dorian a fait un match exceptionnel, vraiment, en ayant fait du physique jusqu’à hier. Comme quoi il y a des choses irationnelles…”
Il évoque dans la foulée les nombreux forfaits Catalans à l’approche de ce match. Extrait:
“Oui, Mathieu, Sipa, Ali, la fin de match contre Lyon, celle à Montpellier… Est-ce que l’on a cru que l’on avait fait du mal au bon Dieu ? Un peu, ouais. On se l’est dit. On a envoyé toutes les femmes des îliens à la messe. Ça marche, parfois. On a commencé par ça. Ça nous a coûté une fortune en cierge (sourire). Non, il fallait croire en nous. C’est une construction de longue haleine. On sait que ce groupe est capable de réaliser des choses merveilleuses, il fallait se le rappeler.”
Il ne manque pas d’encenser Tristan Tedder pour sa belle prestation. Extrait:
“Collectivement, on a appris de la fin de match à Lyon. Lui aussi, individuellement, a appris de son dernier match. C’est un grand joueur. Et les grands joueurs sont ceux qui ne font pas deux mauvaises prestations d’affilée et qui sont capables d’apprendre de leurs erreurs. Il a le droit de faire des conneries. Quand on joue, on en fait, forcément. C’est un grand joueur, il apprend vite, il aime ce sport. Et il aime ce club. Je ne veux pas que l’on dise le contraire, ce n’est pas parce qu’il s’en va qu’il ne l’aime pas. A nous d’en profiter jusqu’à la fin de saison, c’est une chance de l’avoir.”
Pour conclure, Patrick Arlettaz évoque son départ en fin de saison. Extrait:
“Pfff… Bien sûr… C’est mon club, depuis toujours. Je venais avec mon grand-père quand j’avais 3 ans, je vous casse les c… avec ça fréquemment. J’ai joué à 17 ans ici pour la plus grande fierté de mon grand-père. On m’a autorisé de prendre la responsabilité du sportif pendant sept ans. Ici, c’est énormissime. J’en suis très fier, bien sûr. Je ne vis pas avec les regrets, je ne suis pas nostalgique mais aujourd’hui j’ai dû batailler pour être dans le match, tout le long. J’ai fait des efforts que je n’ai pas besoin de faire d’ordinaire. J’avais envie que mes enfants soient fiers de moi, que ma femme soit fière de moi, que mon grand-père soit fier de moi de là où il est… Je n’ai jamais voulu la notoriété mais que les gens que j’aime soient fiers de moi, ça j’y tiens.”