Peu avant la finale de la Champions Cup qui se jouera ce samedi après-midi entre le Leinster et le Stade Rochelais, le troisième ligne des Maritimes, Levani Botia s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique.
Ce-dernier a exprimé son gout prononcé pour les contacts.
Il affirme adorer défier des joueurs plus costauds que lui et apprécier énormément les phases de rucks.
Il s’exprime. Extrait:
“Vous savez, j’adore ça, les contacts avec les gars plus costauds. Quand je suis proche d’un regroupement et que je vois une opportunité, je salive. Je me dis : “C’est une bonne chance de récupérer la balle, il faut à tout prix que je l’aie.” Tout part du mental. Il faut avoir l’envie d’y aller. Et après, il y a un peu de technique : la position du corps, la capacité à endurer les chocs de ceux qui veulent vous tuer… Ça n’a rien à voir avec de la folie, c’est juste du sacrifice et de l’application.
Et j’adore sentir les tapes de mes partenaires dans le dos après coup, entendre leurs cris : “Yeah Leps, go Leps…” Ils sont tellement heureux dans ces moments-là que j’ai l’impression d’avoir marqué un essai.
J’ai toujours eu le goût du contact en moi. Dès que j’ai commencé le rugby, tout petit, mes copains me demandaient : “Mais pourquoi tu joues comme ça ?” Plus je montais de catégorie, plus je m’intéressais aux rucks. J’ai rapidement compris que ça pouvait changer le cours d’un match. Et puis c’est quelque chose que tout le monde peut faire, du numéro 1 au 15.” Au pays des pas de l’oie et des passes après contacts, il se différencie de ses comparses : “Je me rappelle qu’un de mes professeurs à l’école était venu me voir. Je devais avoir 8 ans. Il m’avait dit : “Ce que tu réalises, il n’y a aucun autre gamin qui peut le faire.”
J’ai toujours été comme ça… Quand j’avais 14 ans, je me régalais à plaquer les gars qui en avaient 18 ou 19. On me disait souvent de faire attention mais je ne me blessais pas. Quand tu as confiance en toi, tu n’as pas de crainte à avoir. À 9 ans, je jouais talonneur. Ça fait marrer les gars quand je leur en parle aujourd’hui. Ils me disent que je devrais peut-être y revenir. J’ai joué un an au talon avant de passer flanker. J’ai aussi été demi de mêlée avant de finir centre… C’est Patrice Collazo qui a eu l’idée de me remettre en troisième ligne. J’aime jouer troisième ligne et je me vois comme ça, désormais. Il faut dire que je me sens protégé avec les colosses qu’il y a autour de moi, Will, Uini…”
Dans la foulée, Levani Botia affirme ne pas vouloir raccrocher les crampons tout de suite.
Il souhaite prolonger sa carrière d’au moins deux saisons, peut-être même trois. Extrait:
“Mon secret ? Je prends juste soin de mon corps. Je le rends heureux en faisant attention à ce que je mange, à ce que je bois. Je ne me dis pas que je commence à être vieux. Tant que mon corps aime s’entraîner et jouer, je continuerai. Ce sera peut-être deux ans, peut-être encore un de plus… Après, une fois que j’aurai raccroché, je pourrai me retourner et sûrement que je me dirai : “Quel voyage incroyable ça a été, effectivement.”