En désaccord avec le collectif d’opposition « Ovale Ensemble » qu’il a quitté le mois dernier, Serge Blanco espère réintégrer le comité directeur de la FFR cette semaine.
Interrogé via L’équipe, il explique sa décision de réintégrer le comité directeur de la FFR le plus vite possible. Extrait:
“Le fait d’avoir quitté Ovale Ensemble renforce mes convictions sur le devenir des clubs et du rugby français.
Depuis la démission d’Ovale Ensemble au comité directeur, nous n’étions plus sur la même longueur d’onde. La ministre des Sports (Amélie Oudéa-Castéra) avait sollicité la tenue de nouvelles élections générales et n’a jamais demandé une démission du comité directeur. C’était une erreur, surtout quand on voit l’attitude de certains aujourd’hui qui vont se représenter au comité directeur.”
Il n’envisage en aucun cas de cohabiter avec Florian Grill. Extrait:
“Mais c’est impossible d’avoir une cohabitation. Florian Grill ne le désirait d’ailleurs pas il y a deux mois. Il s’est lancé étrangement à corps perdu pour récupérer la présidence. C’est difficilement compréhensible, et encore plus maintenant après avoir démissionné. Autant nous étions un collectif au service des clubs, autant aujourd’hui le ”nous” de l’humilité n’existe plus. Je le regrette. Que ce soit dans la majorité ou dans l’opposition, il y a des gens mécontents.”
Il précise avoir récemment rencontré Florian Grill. Extrait:
“Je l’ai vu lors du dernier match du Tournoi des Six Nations et on s’en est expliqué très cordialement. Je n’ai pas d’animosité particulière mais je ne suis pas d’accord avec la direction que prend un mouvement que nous avons initié et qui, à mon sens, délaisse sa vision première, à savoir amener les clubs vers des objectifs bénéfiques pour le rugby français. Je ne vois plus cette flamme.
Quand on a démissionné, on a trahi et abandonné les clubs qui nous avaient fait confiance. On reprochait des choses à l’équipe adverse, moi le premier, mais quand les actes de démocratie ont fait leur oeuvre, il faut le respecter et aller jusqu’au bout, en 2024. J’aurais été partisan que l’on reste dans une opposition constructive en regardant l’avenir plutôt que de partir à l’abordage d’une fédération notoirement affaiblie.”
Il n’écarte pas de briguer la présidence de la FFR. Extrait:
“Je vous rappelle que pour briguer la présidence, il faut d’abord être membre du comité directeur, ce qui n’est pas le cas pour moi aujourd’hui pour ni pour d’autres. Je veux réintégrer le comité directeur, non pas par fierté mais parce que ça m’horripile de savoir qu’on l’a quitté. Et si on l’a quitté, on n’aurait pas dû y revenir avant 2024. Ce qui m’intéresse c’est de savoir où va le rugby français qui se dirige tout droit vers sa perte si les gens ne comprennent pas qu’il y a déjà eu un temps électoral. Et ça vaut aussi pour la majorité qui aurait dû ouvrir les portes à un moment.
Ma volonté n’est pas d’être consensuel. Elle est de continuer à faire évoluer le rugby français dans le respect des idées que je véhicule depuis de nombreuses années. L’important n’est pas de défendre son camp ou d’attaquer celui en face, mais de savoir de ce que l’on peut faire en commun. On n’est pas là pour se venger.”