Patrick Arlettaz va intégrer le staff de l’équipe de France dès la fin de la Coupe du monde pour remplacer Laurent Labit en tant qu’entraineur de l’attaque des Bleus.
Ce-dernier s’est confié via Midi Olympique.
L’ex-manager de l’USAP a exprimé sa joie et sa fierté. Extrait:
“C’est d’abord beaucoup de fierté. Et c’est un honneur par rapport à la reconnaissance de mon travail, au regard bienveillant et à la confiance du sélectionneur, à l’importance de la mission, aussi. Ça représente tellement de choses pour le public français. C’est notre vitrine à tous. Ça implique beaucoup de fierté et une grande responsabilité. J’ai envie d’être performant et de rendre la confiance que l’on me donne en étant à la hauteur de la tâche. La mission est d’une importance folle.”
Il l’affirme : ce n’était en aucun cas prévu. Extrait:
“Est-ce que c’était prévu ? Et bien non (sourire). Pas grand-chose ne l’a été dans mon parcours. Je n’ai jamais calculé, tout s’est fait à l’instinct, sur des projets que je trouvais intéressants ou qui me tenaient à cœur. Se retrouver dans une mission au plus haut niveau du rugby français, dans un environnement très compétitif, c’est quelque chose dont on rêve à mots doux. Et quand ça se concrétise, on a presque du mal à le croire. Je ne l’avais ni envisagé ni ambitionné. Maintenant que c’est une réalité, je prends conscience de l’importance de la chose. J’y mettrai les mêmes ingrédients. Je vais m’investir à fond et y mettre de la passion. Je ne vais pas changer. C’est ce qui m’a permis d’en être là.”
Il explique dans la foulée en quoi consistera son poste. Extrait:
“Pour parler de manière assez générale, ça portera sur l’attaque, le plan offensif. Tout le monde sait que c’est ce que j’aime par-dessus tout. Après, j’ai conscience que je serai surtout jugé sur les résultats. Les détails, on aura le temps de les peaufiner dans les mois à venir. Pour le moment, Fabien est assez occupé comme ça (sourire).
Disons que j’ai une grande sensibilité pour l’attaque. J’aime cette partie d’échecs. Les défenses sont de plus en plus efficaces. Alors, quand on arrive à les mettre à mal, c’est d’une jouissance folle. Ce sentiment est très puissant. Je suis amateur d’émotions fortes et il n’y a rien de plus fort que de marquer un essai en rugby ou un but en foot.”
Il s’attend forcément à un gros changement, lui qui n’a encore jamais intégré le staff d’une sélection nationale. Extrait:
“J’imagine qu’il y aura des coups de « boost » où on sera immergé dans la compétition et, à côté de ça, des temps de réflexion, d’analyse, de recherche, qui n’existent pas véritablement en club… Au niveau technique, je le vois en mode plus expert, plus fin. Mais il y aura encore du liant joueurs à assurer afin qu’ils adhèrent à ce que l’on va demander. Je suis un éternel utopiste.”
Il affirme ne pas du tout avoir hésité au moment où Fabien Galthié lui a proposé le poste. Extrait:
“Je n’ai pas eu d’hésitation. C’était très sincère quand j’ai dit que je voulais couper. Mais la mission est tellement excitante, importante et gratifiante, il faut dire la vérité, qu’il n’y a pas eu d’hésitation. Au début, quand Fabien m’a parlé de cette possibilité, j’ai avancé sur la pointe des pieds. Je n’étais pas le seul candidat. Fabien avait pensé à d’autres personnes. Je n’avais aucune certitude mais l’idée était immensément séduisante. Je trouvais déjà ça tellement sympa et agréable qu’il pense à moi par rapport à mon parcours. J’étais déjà très content qu’il m’envisage pour ce poste. Je ne l’ai pas cru tout de suite, en fait. Une fois que c’est devenu concret, je ne vois pas comment j’aurais pu faire l’hésitant. Quand vous êtes compétiteur et que l’on vous propose un challenge pareil, vous n’avez qu’une envie : le relever.
S’il y a une chose qui ne changera pas, c’est que j’aime profondément les joueurs. J’ai beaucoup de respect pour eux car ils font un métier fantastique mais difficile. Je serai naturel, je ne vais pas chercher leur affection. Même si je suis un affectif (sourire). Je pense que si l’on fait du bon boulot, que les joueurs se sentent en confiance avec vous, qu’ils considèrent que vous les mettez dans de bonnes conditions pour que leur talent s’exprime, que vous êtes honnête et droit, et bien, il n’y a pas de raison que l’affectif n’arrive pas. Tout ça se construit, que ce soit en sélection ou ailleurs. Nous devons être des facilitateurs.”
Il explique dans la foulée comment se profilera son été. Extrait:
“L’été va déjà me permettre d’avoir une vraie coupure. Pour la Coupe du monde, j’avais prévu d’être un spectateur supporter ; je serai, du coup, un spectateur supporter très attentif. Je vais commencer à analyser et à préparer ce qui m’attend.”
Pour conclure, Patrick Arlettaz indique avoir pris sa carte d’abonné pour continuer de suivre l’USAP à Aimé-Giral. Extrait:
“Bien sûr, j’ai déjà pris ma carte d’abonné (sourire). Je l’ai toujours dit : quand j’arrêterai d’être entraîneur, je redeviendrai supporter de l’Usap.”