L’ouvreur du Stade-Toulousain, Romain Ntamack s’est confié dans les colonnes du Midi Olympique avant d’affronter le Stade Rochelais en finale du Top 14.
Ce-dernier avoue avoir été très vite exposé médiatiquement. Extrait:
“J’ai très vite été exposé médiatiquement. Je ne sais pas si cela influence vraiment mon envie de parler aux jeunes rugbymen… Mais j’ai toujours été passionné par mon sport et c’est le cas de beaucoup d’enfants. Par mon expérience personnelle, avec effectivement le fait d’avoir été rapidement mis en lumière, je pense pouvoir modestement et à mon échelle les aider ou les inspirer. Le plus important, c’est de vivre cette passion à fond et de croire en ses rêves.”
Il confirme avoir souvent entendu qu’il était un surdoué du rugby.
Pour sa part, il affirme avoir beaucoup travaillé pour en arriver là. Extrait:
“Je l’ai entendu parfois, oui. Mon père était connu, a réussi mais cela ne me garantissait rien. C’était certainement un privilège de l’avoir à mes côtés mais j’ai dû me battre. Comme tout joueur, j’ai dû faire mes preuves à chaque étape, même sûrement plus que la plupart des autres parce que j’avais un nom, un papa connu dans ce milieu et que les attentes étaient grandes autour de moi. Il a fallu que je montre que j’en voulais, que mon ambition était d’être le meilleur et le premier.
Je sais que j’ai bossé plus dur que les autres. J’ai fait beaucoup de sacrifices pour en être là. L’été, quand certains partaient en vacances, j’allais courir sur le terrain, faire de la musculation et du gainage. Parce que mon but était d’arriver en haut. Je voulais prouver à tout le monde que, si j’y parvenais, c’était grâce à mon travail, pas à mon nom. C’est exactement le message du livre d’ailleurs. Quand on vise quelque chose, il n’y a qu’une seule voie : celle du travail.”
Il est conscient d’être un modèle. Extrait:
“Cela implique indirectement certaines responsabilités. Nous sommes regardés par les plus jeunes et souvent pris en exemple. Cela oblige à être justement le plus exemplaire possible vis-à-vis d’eux. Je me dois d’être respectueux envers les gens qui nous suivent, qui nous aiment. Franchement, pour en parler aussi avec mes coéquipiers, on n’aime pas forcément se dire que nous sommes des exemples car ça peut paraître prétentieux mais force est de constater que beaucoup de personnes nous prennent en modèles, et notamment des enfants. Je ne veux pas manquer d’humilité en le disant mais c’est une réalité. Ce que je vis tous les jours, en tant que sportif de haut niveau, j’ai quelque part le devoir de le partager.”