Le technicien Français David Darricarrère s’est confié via L’équipe suite à la victoire du Stade-Toulousain contre le Stade Rochelais en finale du Top 14.
Ce-dernier a évoqué le dernier essai inscrit par Romain Ntamack. Extrait:
“Cet essai, finalement, c’est la seule fois du match où les Toulousains ont mis un peu de folie, où ils ont joué leur rugby. Il a donc fallu une faute de défense rochelaise pour que le talent s’engouffre dedans et que ça fasse la différence.
Le centre rochelais Ulupano Seuteni se fait prendre sur la passe d’Antoine Dupont. Il monte un peu tout seul en défense, et il n’est pas vraiment suivi par son ailier. Du coup, ça crée un espace et Romain Ntamack s’engouffre dedans. À ce moment-là, il a de la fureur, Romain, parce qu’avant cela, il a loupé ce coup de pied en touche (74e), il s’en voulait et il voulait absolument se rattraper. Ce qu’il a fait.”
Selon lui, cette issue du match est très cruelle pour le Stade Rochelais. Extrait:
“Ce qui est arrivé est cruel parce que les Rochelais ont maîtrisé leur rugby de pression, leur jeu tout en puissance. Ils ont trouvé des espaces gagnants au bord des rucks, zone qu’ils avaient, je pense, identifiée en amont, pour marquer leurs deux essais (Tawera Kerr-Barlow à la 39e, Uini Atonio à la 45e). Mais il faut noter aussi que le centre toulousain Santiago Chocobares a marqué sur une erreur de son vis-à-vis Jonathan Danty (23e). Mais les Rochelais ont été dominateurs en mêlée et sur les collisions, et à l’arrivée, ils perdent d’un rien. Ils doivent être frustrés.”
Il estime également que les ratés d’Antoine Hastoy face aux perches ont coûté cher. Extrait:
“Si on regarde le score, oui, ça fait pencher la balance du côté toulousain. Mais il y a surtout ce drop-goal (54e) loupé face aux poteaux en très bonne position. Tout cela manque, à la fin…”
Pour conclure, David Darricarrère revient plus globalement sur cette finale qui a tenu toutes ses promesses. Extrait:
“Elle a été âpre, très engagée, avec énormément d’intensité physique, en particulier au milieu du terrain où il y a eu beaucoup de contre-rucks. C’est une finale de très haut niveau car chaque erreur a été immédiatement payée cash. Il y avait beaucoup de très bons joueurs sur la pelouse mais cette finale ne raconte pas vraiment ce qu’est le rugby français car il n’y a pas eu beaucoup de volume de jeu, de création d’espace, de solutions offensives. Ce fut une finale serrée, dans tous les sens du terme, mais c’est ce qui lui donne aussi tout son piment.”