Samedi soir, c’est l’arbitre Tual Trainini qui a dirigé la finale du Top 14 entre le Stade-Toulousain et le Stade Rochelais.
L’arbitre Français a effectué un arbitrage très propre.
Un seul imbroglio est survenu à quatre minutes de la fin du match.
Sur un grattage du Rochelais Thomas Berjon sur Romain Ntamack, les Maritimes pensaient récupérer une pénalité. Finalement, l’arbitre a rendu le ballon aux Toulousains.
Interrogé via Midi Olympique, l’arbitre Tual Trainini a expliqué avoir finalement rendu le ballon aux Toulousains pour une raison très précise. Extrait:
“Sur ce genre de situation, lorsque l’on a un doute sur la santé d’un joueur, on arrête le jeu immédiatement. Le jeu reprend alors par une mêlée en faveur de l’équipe en possession du ballon au moment de l’arrêt. Quand je vois Quentin Lespiaucq-Brettes, montrant des signes clairs d’un joueur commotionné, j’ai préféré arrêté immédiatement le jeu et pour moi Toulouse avait le ballon à ce moment-là. J’ai donc attribué une mêlée pour le Stade toulousain.”
Tual Trainini est clair dans ses propos : il siffle l’arrêt du temps avant que Thomas Berjon n’ait véritablement le temps de gratter le ballon au sol. Extrait:
“Je ne peux pas pendre en compte le contest de Thomas Berjon car je siffle avant. Grégory Alldritt vient évidemment me poser la question et à juste titre, d’ailleurs. Il me semble en plus que Thomas Berjon n’a pas une attitude légale sur le contest. J’ai l’impression qu’il a les coudes au sol au moment où il attaque le ballon.”
Il comprend cependant la frustration des Rochelais sur le moment. Extrait:
“Je comprends la frustration des Rochelais car c’est une situation qui aurait pu, selon eux, leur permettre de se retrouver avec une pénalité et ainsi sceller leur victoire. Mais j’en ai discuté avec des membres du staff rochelais après le match, ils étaient plutôt reconnaissants que je me sois préoccupé de la santé du joueur. C’est un des moments clés de la rencontre. Nous en avons toujours quatre ou cinq à gérer dans une rencontre et celui-ci en fait clairement partie mais j’ai suivi le protocole.
Je suis convaincu d’avoir sifflé avant le contest, tout du moins de m’être arrêté immédiatement, mais je comprends le besoin d’éclaircissement. Mon arbitre assistant est aussi formel et me dit tout de suite que le Rochelais est en quatre appuis à vitesse réelle. Un ralenti passe dans le stade mais je ne le vois pas car je me préoccupe du joueur blessé. Mais il semble confirmer ce premier avis.”
De son côté, le manager Rochelais Ronan O’Gara regrette ce fait de jeu. Extrait:
“Sur l’action où Quentin prend le K.-O., nous étions en position de gratter le ballon. À Dublin, on avait pris l’avantage sur ça. L’arbitre arrête le jeu. Mais s’il n’y a pas le K.-O., on aurait eu l’opportunité de gratter et d’avoir trois points.”