Le demi-de-mêlée du Stade-Toulousain, Antoine Dupont s’est confié via Midi Olympique pour évoquer dans les détails le titre de champion de France remporté par le Stade-Toulousain contre La Rochelle en finale du Top 14.
Ce-dernier a évoqué une joie immense en raison notamment du scénario du match. Extrait:
“Ça a été une joie immense, avec les sentiments les plus forts que l’on peut avoir. Déjà, du fait que la victoire soit arrivée aussi tard dans le match avec ce dénouement incroyable qui a exacerbé toutes nos émotions. Il y a eu du bonheur, du soulagement. Et la joie a été d’autant plus grande que ce titre vient après une saison difficile à accepter. Il y avait eu les deux défaites en demi-finale et l’état dans lequel nous avions terminé cette année, en étant rincés physiquement et psychologiquement.
Ça a été dur à vivre. Malheureusement, c’est comme ça au Stade toulousain : une saison sans titre est une saison ratée. On l’avait bien ressenti. Nous avions donc d’autant plus à cœur de gagner quelque chose cette année. Autant vous dire qu’après avoir manqué la Champions Cup, le focus était mis sur le championnat. Ça fait toujours aussi bien de le gagner.”
Les Toulousains étaient conscient, en fin de match, que la victoire allait être compliquée à arracher… jusqu’à l’exploit de Romain Ntamack. Extrait:
“On ne se le disait pas entre nous mais tout le monde avait conscience que ce serait très dur de renverser le cours du match. Il fallait tenter le tout pour le tout, provoquer les choses. Nous ne voulions surtout pas terminer la rencontre avec des regrets en se disant : « Il aurait fallu essayer-ci, essayer ça… » C’est là que l’équipe a commencé à porter le ballon et à jouer dans son camp. Il aurait peut-être fallu le faire avant, finalement, en prenant plus de risques, en déclenchant plus tôt. On savait que ça allait être dur mais on savait aussi que l’on en était capable. Marquer des essais de 100 mètres, on sait le faire. On y a cru jusqu’au bout. Il a fallu l’exploit de Romain pour tout renverser.
On a un truc à nous, on le sait, qui nous permet de réaliser des choses que les autres ne font pas. Il y a des choses très simples qu’on ne fait pas forcément bien mais il y en a de très compliquées et il n’y a que nous qui parvenons à le faire. On en est convaincus, on le sait au fond de nous.”
Il revient notamment sur l’essai de la gagne inscrit par Romain Ntamack. Extrait:
“Je savais qu’il fallait provoquer, déjà. Dès qu’il y avait une libération rapide, je cherchais à porter le ballon pour amener du danger. On savait les Rochelais très denses autour des rucks. Sur le coup, je commence par faire deux, trois pas et je vois Seuteni qui commence à monter. Je tends la passe pour Romain qui s’écarte dans le même temps, ce qui lui permet de battre Seuteni sur la passe. Derrière, il y a le plaquage manqué de Leyds et après il n’y a plus personne. Il n’y a plus qu’à courir. Mais il fallait tout de même les faire, les 50 mètres, à la 78e.”
Au début, je sprinte car je ne vois pas qu’il n’y a pas de couverture. J’essaye d’être au soutien, je ne suis pas sûr qu’il va y arriver. Et là, quand il reste 20 mètres, je comprends qu’il va y aller. Là, c’est incroyable. Tout le monde se saute dessus. Tu as presque envie de pleurer alors que le match n’est même pas terminé, il y a encore un coup d’envoi à recevoir. Mais ce sont des émotions très fortes.”