Surveillé comme le lait sur le feu par les défenses adverses, le demi-de-mêlée du Stade-Toulousain, Antoine Dupont se sait attendu sur tous les terrains du Top 14, mais également sur le plan international.
Interrogé à ce sujet via Midi Olympique, Antoine Dupont explique comment il s’adapte à cette surveillance rapprochée. Extrait:
“Je sens bien que les défenses ne me laissent pas beaucoup d’espace et même quand je porte la balle autour des rucks, c’est très dur de les déséquilibrer. Si je peux ouvrir des espaces pour les partenaires, c’est tout aussi bien. Ça s’est fait tout seul, en fait. Il n’y a pas eu plus de réflexion que ça, juste des échanges avec mes différents staffs : le but est que je ne prenne pas de contacts inutiles, que je ne porte pas le ballon à l’excès. Il a peut-être fallu plus de temps pour que je lise mieux les situations, que je les gère mieux. Ça s’est plus ressenti cette saison.”
Il explique dans la foulée comment Toulouse a bien géré sa saison sur le plan physique. Extrait:
“Elle a été mieux gérée sur le plan physique avec le staff. Nous avons retenu la leçon de l’an passé où nous étions arrivés trop émoussés, ce qui ne nous avait pas permis d’aller jusqu’au bout. J’ai pu avoir des plages de récupération pour me reposer, me régénérer, même s’il y a toujours trop de matchs et qu’on veut tous les disputer.
Même sans tous les jouer, les Français, nous sommes toujours ceux qui jouent le plus. Si on compare avec les autres nations, l’écart est plus que considérable. Malgré ça, nous ne sommes pas décideurs, on n’a pas le choix. La seule chose que l’on peut faire, c’est de s’entraîner et d’essayer de tenir la charge, même si ce n’est pas évident.”
Il est désormais très heureux de pouvoir souffler. Extrait:
“Je suis content d’être en vacances (sourire). La fatigue, aussi bien physique que mentale, se fait ressentir. C’est la troisième saison où je dépasse les 2000 minutes de temps de jeu. L’enchaînement n’est pas facile mais là, il y a un objectif qui arrive et qui donne un boost de motivation et d’adrénaline.”
Il ne le cache pas : sa préparation avec le XV de France sera aménagée. Extrait:
“Oui, il faut faire du cas par cas, entre ceux qui ont fini la saison fin mai et ceux qui l’ont terminée mi-juin. Le staff en est bien conscient. L’idée était de nous rassembler tôt pour être le plus longtemps possible ensemble mais il n’est pas question d’avoir d’énormes charges de travail dès le début, surtout pour ceux qui ont joué la finale. Je fais confiance à l’encadrement pour gérer ça comme il faut. On fera ce qui est nécessaire.”