Le technicien Français Christian Labit a quitté le club de Carcassonne il y a quelques semaines, après une relégation sportive en Nationale.
Pour l’heure, Christian Labit n’a pas trouvé de nouveau projet sportif.
Interrogé via Actu Rugby, le technicien s’attendait à une saison très compliquée avec Carcassonne.
Il explique pourquoi. Extrait:
“Le fait de s’être fait piller une majorité de joueurs, j’avais déjà en tête que ce serait compliqué. Avec mon staff, on avait créé quelque chose en 5 ans. Mais tout s’est étiolé avec la perte de tous nos meilleurs joueurs. Et bâtir sans moyen, c’est terrible. Je savais qu’elle serait dure car je ne voulais pas reprendre.
Je ne voulais pas partir l’été dernier pour m’échapper, ce n’est pas ma façon de faire. Mais là où j’ai des regrets, c’est de m’en aller sans avoir validé ce que nous, le staff, nous avions demandé. Carcassonne essaie d’exister par des miracles, comme on l’a fait durant des années. Avec ce barrage disputé par exemple. Mais je ne suis pas Harry Potter.
Je me suis tellement investi, j’ai trouvé tant de solutions avec mon staff, pour amener ce club là où il est arrivé…”
Dans la foulée, il règle ses comptes avec ses anciens dirigeants. Extrait:
“Il a fallu trouver de l’argent en un mois pour sauver le club : cela a été trouvé. Alors que toute la saison je me suis battu pour trouver des joueurs : là, on ne m’a pas donné d’argent…”
Une chose est sûre : il n’a plus envie de se retrouver dans une situation de la sorte. Extrait:
“Je n’ai plus envie de revivre ce que j’ai vécu en termes financiers et de clubs en galère. Je ne souhaite pas me remettre dans un endroit où il n’y a pas d’ambitions. Je n’ai pas l’envie d’aller dans un club où quand tu n’as pas un deuxième ligne, tu dois y mettre un pilier. Je n’en ai plus envie.
J’ai un staff qui est OK pour me suivre. Il n’attend que ça. Pour le moment, il profite, prend l’air, récupère. Mais on est prêt. Si un projet intéressant se profile, on le saisit. Mais je ne suis vraiment pas pressé. Je suis à l’écoute.”
Il n’écarte pas la possibilité d’effectuer une année blanche avant de reprendre du service. Extrait:
« Ce n’est pas grave une année blanche. De toute façon, elles ne le sont pas forcément blanches ces années-là. Je ne suis pas comme certains qui poursuivent quelque chose pour exister. Je ne suis pas là pour me dire « génial, je suis à la tête de ce club ». Je suis plutôt pour prendre du plaisir et en donner. Si un club est dans la même philosophie, il peut me laisser les clés du camion et il sera serein. On avancera. Je vais m’inspirer de ce qu’il se fait de mieux. Je vais sûrement partir une semaine au Leinster. »