Le pilier gauche du Stade Rochelais, Reda Wardi s’est longuement confié dans les colonnes du Midi Olympique.
Ce-dernier ne le cache pas : disputer la Coupe du monde est un véritable rêve pour lui. Extrait:
“La Coupe du monde ? Je n’ose même pas en parler. J’essaye juste de développer des qualités qui peuvent me permettre de jouer au plus haut niveau. Après, est-ce que mon profil correspond ? Ça, ce sera aux coachs de le décider.
Quand j’ai commencé, je voulais devenir pro, ça n’allait pas plus loin.”
C’est en 2007, lors de la Coupe du monde en France que Reda Wardi a décidé de pratiquer le rugby. Extrait:
“C’est à ce moment-là que j’avais découvert le rugby. Il y avait eu des rencontres du Mondial à Montpellier. Je pense que ça a un peu joué. Il y avait alors aussi eu une initiation organisée au collège par mon professeur de sport. Ça m’avait plu. Dans la foulée, je m’étais inscrit au club.
J’adorais me dépenser. Ma mère avait voulu m’inculquer l’esprit du sport, c’était important à ses yeux. J’aimais faire de tout. Dans les autres sports, j’étais bien. Mais, le rugby, je ne connaissais pas du tout. C’est sûr que j’étais un ton bien en dessous de mes coéquipiers, reconnaît-il avec le recul. La plupart des autres avaient les bases, ils étaient là depuis des années.”
Il explique comment il a explosé physiquement de ses 15 ans jusqu’à ses 18 ans. Extrait:
J’ai eu le déclic quand je me suis penché sur toute la partie préparation physique. C’est ce qui m’a permis d’évoluer plus vite. Je faisais 75 kg au début. J’avais un physique normal. Puis je suis venu à la musculation, avec un très bon pote et son grand frère. À 15-16 ans, très peu de joueurs en faisaient à côté. À cet âge-là, on prend facilement avec la croissance. À 18-19 ans, je n’étais pas loin du gabarit que j’ai maintenant.
J’ai travaillé avec Sylvie Messina, une championne internationale de bodybuilding. Elle était déterminée, elle connaissait bien son domaine. Avec trois, quatre potes, on avait l’habitude de travailler avec elle, quitte à se faire de longues journées jusqu’à 22 heures. On s’envoyait à fond. Et en parallèle, ma mère a donné beaucoup de sa personne pour que j’aie une bonne alimentation, une bonne hygiène de vie.
Sur le terrain, je me sentais meilleur. Je me déplaçais mieux, j’étais plus fort physiquement… Je ne sais pas si on peut parler de prise de conscience mais j’ai pu jouer davantage, gagner en confiance… J’ai débuté troisième ligne avant de passer deuxième ligne. Je me souviens, je sautais en touche. Mais vu ma taille et mon gabarit, il était logique que je passe pilier. C’est ce secteur que je préfère. Ça représente tellement de choses : il y a la partie cohésion, solidarité du pack et il y a également la notion d’épreuve de force, physique, psychologique. Quand on voit que ça peut changer le cours d’un match…”
Pour conclure, Reda Wardi a expliqué pourquoi il a décidé de quitter Montpellier en 2015 afin de rejoint Béziers en Pro D2. Extrait:
“A Montpellier, le projet de rester en Espoirs ne me convenait pas. Je voulais performer, me tester. Béziers m’appelait depuis quelque temps, c’était à côté de chez moi… Pour mon évolution, c’était important que je fasse mon trou en Pro D2. Physiquement, j’étais déjà apte.
Je n’ai pas énormément joué la première année mais après, j’ai bien enchaîné. L’expérience est venue au fil des matchs, avec les conseils des coéquipiers et l’accumulation des matchs. Je me rappelle notamment des affrontements avec Wihongi.”