Le technicien Julien Laïrle a quitté l’Union Bordeaux-Bègles cet été afin de rejoindre Christophe Urios à Clermont.
Interrogé via Midi Olympique, ce-dernier a expliqué voir Christophe Urios comme son manager et son patron.
Il ne manque pas d’encenser l’actuel manager de Clermont. Extrait:
“Comme mon manager. C’est mon patron. Moi, je suis là pour apporter mes idées et faire en sorte que son projet fonctionne au mieux. Évidemment, c’est un patron avec qui je m’entends bien, pour qui j’ai beaucoup de respect par son travail et son CV. Je considère que c’est quelqu’un qui est cultivé, riche d’expérience et surtout ce que j’aime chez lui, c’est qu’il est dans l’échange, dans le partage. Il veut faire grandir les gens qui sont autour de lui. En plus, il nous donne énormément de responsabilités. Avec Fred, nous devons être les seuls entraîneurs de Top 14 à s’occuper du jeu des trois-quarts et de l’attaque et du jeu des avants et de la défense. À Clermont, je m’occuperai de la touche, des avants, de la défense, des sorties de camp et peut-être de la mêlée.”
Il l’affirme : Christophe Urios est un homme vrai qui n’hésite pas à taper du poing sur la table quand ça ne va pas. Extrait:
“Ce que j’ai appris en quatre ans avec Christophe, c’est qu’avec lui c’est blanc ou noir. Ne croyez pas, j’ai pris des tirs terribles à Bordeaux et ça m’est arrivé de finir dans le bureau à six heures du matin en lendemain de match. Mais il a toujours été constructif, calme, dans l’esprit de me faire évoluer. Il y a aussi cette partie « être droit ». Christophe, s’il y a un problème, il vient te le dire, tu ne te poses pas 200 000 questions. Ce côté vrai fait que tu travailles en confiance dans un monde où on te tire souvent plus par derrière que par devant.”
Il raconte d’ailleurs le jour où il s’est quelque peu accroché avec son manager, du côté de l’UBB. Extrait:
“J’ai une jolie anecdote : cette année avant de jouer le Racing 92, on s’était un peu accroché car nous n’étions pas du tout d’accord sur le système de touche avec Christophe. Finalement, nous faisons 100% en touche et dès le coup de sifflet final, il est venu me voir pour me féliciter et me dire que j’avais fait du super boulot.”
Julien Laïrle va de nouveau travailler avec Christophe Urios du côté de Clermont. Il se confie. Extrait:
“J’attends de voir une nouvelle configuration de club, une nouvelle façon de fonctionner, travailler un staff qui sera différent. S’enrichir en travaillant avec de nouveaux joueurs également. Je sais que les attentes clermontoises sont fortes, qu’on attend beaucoup de nous. Mais c’est une pression positive qui te permet d’avancer quand tu es un compétiteur. Je suis très content de rejoindre Clermont, qui a une histoire forte et une culture forte. Reprendre un peu le terrain et laisser un peu la partie organisation va me faire du bien aussi ! (rires)”
Pour conclure, il indique que le staff va devoir casser ce qui a été fait ces dernières années pour repartir sur des bases saines. Extrait:
“Il faut casser un peu ce qui a été fait ces dernières années, même s’il y avait eu du travail. Il faut changer un peu les codes, la façon de travailler. C’est un club qui a été soumis à des problématiques financières parce qu’il y avait beaucoup de joueurs vieillissants, anciens internationaux, qui prenaient beaucoup sur la masse salariale. De l’extérieur, je crois que Christophe a amené ce renouvellement au niveau des joueurs et notamment du paquet d’avants. Il y aura une forte attente concernant le pack car c’est là où le plus gros recrutement a été fait. C’est aussi la culture du club, le monstre clermontois à seize pattes. Après, comme pour tous les projets, il faut prendre le temps de la construire. Les ingrédients seront les mêmes que ce qu’on a fait à l’UBB : ramener de la rigueur, une certaine hiérarchie au sein du club et travailler. Oui, certains très bons joueurs ont quitté le club mais d’autres arrivent. Il y a peut-être plus d’expérience, moins de fulgurances.”