Le 6 mai dernier, un jeune joueur des Espoirs du Biarritz Olympique a été agressé par plusieurs jeunes hommes.
C’est suite à une soirée en boite de nuit que la situation a dégénéré.
Le jeune joueur de 21 ans s’est fait tabasser au sol avant de se prendre un coup de couteau dans le dos.
Ce jeudi 20 juillet, les jeunes agresseurs ont été jugés.
Celui qui a porté le coup de couteau a écopé de trois ans de prison dont deux avec sursis.
Les trois autres agresseurs ont écopé de six mois de prison ferme ou huit mois avec sursis.
Au bord des larmes, l’un des agresseurs avoue ne pas comprendre son geste. Extrait:
« J’aurais pu le tuer, je ne me vois plus pareil. Cette thérapie me fait du bien. Mais pour le passage à l’acte, le psy et moi n’avons pas encore compris. »
La rixe a débuté après une soirée en boite de nuit. Des jeunes s’insultent puis en viennent aux mains. La situation dégénère quand un rugbyman se défend avec un casque et assène un coup de casque à un autre jeune qui tombe au sol inconscient.
Un autre jeune arrive alors avec un couteau. Extrait:
“C’est mon meilleur ami. J’avais de la culpabilité, de la colère, j’étais débordé par le chagrin. Je suis allé chercher le couteau. En revenant, j’ai pensé que j’allais faire une bêtise alors je retourne le poser à la voiture. Mais finalement, je le garde. On fait un choix en une seconde, on le regrette et c’est déjà trop tard.”
La victime explique avoir eu beaucoup de chance. Extrait:
« Je dis aux policiers que je me sens vraiment mal, mais ils refusent de me conduire aux urgences. Un taxi refuse de m’emmener à l’hôpital sans argent. J’insiste. Je lui dis que j’ai beaucoup de mal à respirer. Par chance, j’ai un billet de 10 euros dans la poche. Sur la route, je me rends compte que ma chemise colle. Et là, je vois le sang sur ma main. Ça marque. J’attendais une réponse pour une signature de contrat. Je ne voulais pas passer à côté. Je suis originaire de Lille. Si je suis ici, c’est uniquement pour le rugby.
Tous les jours, je vois quatre grosses cicatrices dans le miroir. Je pense que ça me marquera à vie, physiquement et dans la tête. »