Elu meilleur joueur de la Coupe du monde U20, le troisième ligne centre des Bleuets, Marko Gazzotti s’est confié via Midi Olympique.
Ce-dernier indique notamment que l’euphorie commence à se dissiper. Extrait:
“Ça commence à redescendre un peu. Disons que je suis en train de vraiment réaliser ce que nous avons fait. À mon retour en début de semaine, j’ai pris un peu de temps pour re-regarder les matchs au calme, les photos, les scènes de joie, tout ça… Là-bas en Afrique du Sud, sur le moment, on était euphorique mais je ne réalisais pas trop. Là, je suis en train de toucher du doigt la portée de l’événement et de redescendre de mon petit nuage.
Je suis rentré trois ou quatre jours à la maison avant de repartir en vacances, donc oui, j’ai pu constater que les gens nous avaient beaucoup suivis. Ne serait-ce qu’à notre arrivée en France, avant de reprendre le train, certaines personnes nous reconnaissaient venaient nous féliciter… ça fait plaisir de se sentir aussi suivis, mais surtout d’avoir procuré du plaisir à ceux qui ont regardé nos matchs. On est heureux d’avoir réussi à leur transmettre quelque chose.”
Il ne le cache pas : le groupe U20 a bien fêté cette victoire en finale. Extrait:
“On a bien fêté ça, on va dire… On n’est reparti d’Afrique du Sud que deux jours après notre victoire, autant dire que nous avons bien eu le temps d’en profiter entre nous, tous ensemble. Ce sont des moments qui vont rester gravés à vie.”
Durant la finale contre les Irlandais, il s’est rendu compte que les Bleuets étaient en train d’effectuer une immense prestation. Extrait:
“Lorsque nous sommes passés à 36 points, puis 43 et enfin 50 dans les dernières minutes, je me disais que nous étions en train de faire quelque chose d’énorme. Il y avait vraiment cette sensation du match parfait, aussi bien sur le plan de la discipline que de la conquête. C’est aussi ça qui nous a permis de gagner ces matchs, on a hissé notre niveau au moment des rencontres éliminatoires : avoir tous nos ballons en touche ou en mêlée, ne pas faire de fautes… Cela reste la base, à ce jeu.”
Elu homme du match durant la finale puis homme du Mondial, le jeune troisième ligne se dit forcément fier. Extrait:
“Recevoir une distinction comme celle-là fait forcément super plaisir mais je suis profondément convaincu qu’il y a plein de joueurs au sein de notre équipe qui l’auraient mérité tout autant que moi… Ce prix est là pour me prouver que j’ai bien aidé mon équipe sur ce tournoi mais ce que j’en retiens surtout, vraiment, c’est ce qu’on a accompli ensemble. Ce titre qu’on est allés chercher en équipe, match après match, c’est une aventure collective énorme.”
Malgré tout, il reste conscient du travail à accomplir pour atteindre le niveau Pro D2 et Top 14. Extrait:
“Sur les postes du pack, quand on évolue en moins de 20 ans, on n’est pas encore à maturité physique. Quand tu joues tous les week-ends contre des mecs qui ont entre 25 et 35 ans et qui sont en pleine forme, c’est complètement différent du niveau U20 où nous avons tous le même âge. Le niveau international U20 est plus intense en termes de vitesse et de temps de jeu effectif, le jeu de Pro D2 est en revanche beaucoup plus physique, et le Top 14 encore un niveau au-dessus. Cela démontre tout le chemin qu’il reste à parcourir et tout le travail qu’il reste à réaliser pour s’imposer dans ces équipes-là, au niveau professionnel.”