Indiscipliné lors de ses dernières sorties, le XV de France a fait de la discipline une priorité pour la Coupe du monde.
Et c’est Jérôme Garcès, ancien arbitre du Top 14 et désormais membre à plein temps du staff technique des Bleus qui en parle le mieux.
Interrogé via L’équipe, l’ancien arbitre Français a fait le point sur la discipline. Extrait:
« Sous fatigue, le hors-jeu est la faute qui revient le plus souvent. Quand l’équipe adverse enchaîne les phases dynamiques, que vous devez vous replacer, faire des courses longues, c’est le moment où vous êtes le plus exposé. C’est un secteur qu’on a clairement identifié depuis mon arrivée (en 2021), on doit encore réduire le nombre de pénalités qu’on subit après trois ou quatre phases de jeu adverses.
En 2021 et 2022, World Rugby a mis un gros focus sur le comportement de l’attaque et notamment des soutiens offensifs. Ce qui rendait plus compliqué de tenir le ballon pendant plus de 45 séquences. En 2012, le curseur s’est redéplacé vers la défense, l’attitude du plaqueur, de l’assistant plaqueur et du gratteur. »
Il l’affirme : il faut s’adapter aux règles constamment. Extrait:
« Aujourd’hui, elles sont très claires : on rentre par l’axe, on n’attaque pas le sol mais le ballon et on le soulève. On voit sur le Rugby Championship beaucoup de sévérité sur le plaqueur et l’assistant plaqueur. Ça demande de l’adaptation et du travail sur des ateliers de skills le matin et sur les oppositions à partir de la semaine prochaine.
Là où le premier plaqueur arrive à maîtriser son geste, le second doit s’adapter à la position du plaqué quand il descend vers le sol. Il faut évidemment protéger le porteur de balle, donc on sensibilise énormément les joueurs sur ce second plaquage. Toucher la tête ou le cou, ce sont des sueurs froides garanties. »
Lors du Mondial, les arbitres pourront transformer un carton jaune en carton rouge dans les dix minutes qui suivent la faute si l’action est jugée plus grave qu’initialement. Jérôme Garcès espère que les Bleus ne seront pas victimes de ce nouveau système. Extrait:
« On croise les doigts pour ne pas y être confronté, mais c’est bien de le mettre en place dès les matches amicaux pour qu’on voie comment on gère ces dix minutes et comment je peux aider les entraîneurs à anticiper si on va vers un maintien du carton jaune ou vers un rouge. »
Pour conclure, Jérôme Garcès a évoqué la règle concernant les buteurs, lesquels auront 60 secondes pour taper une pénalité et 90 secondes pour tenter une transformation. Extrait:
« La bonne nouvelle, c’est que nos joueurs y sont habitués. C’est très bien que le rugby international s’y mette, ça évite beaucoup de discussions sur le temps que prennent parfois les buteurs et ça protège le corps arbitral de ces polémiques. »