L’ailier du Rugby Club Toulonnaias, Gabin Villière sera titulaire avec le XV de France, ce samedi soir à l’occasion d’un match de préparation à la Coupe du monde contre l’Ecosse.
Lors d’un entretien accordé à L’équipe, ce-dernier a expliqué se sentir très bien à l’approche de cette rencontre. Extrait:
Très bien (il le répète trois fois). Nous sortons d’une très grosse préparation. Tous les voyants sont au vert. Nous sommes prêts ou pas loin de l’être. Au regard de l’énergie que nous mettons à chaque entraînement depuis le début du mois de juillet, j’espère que ça va payer. À titre personnel, je suis bien sûr impatient de rejouer en équipe de France. Ça démange. Mais avant, il fallait s’entraîner dur. Je suis très impatient de retrouver les terrains, de renouer avec les matches.
Il explique combien il a été difficile pour lui de ne plus pouvoir jouer en raison de ses blessures récurrentes. Extrait:
Que ce soit vis-à-vis de l’équipe de France ou même de mon club de Toulon, c’est toujours très difficile et frustrant d’être éloigné des terrains, à l’écart de l’aventure vécue par le groupe. Chaque joueur a cette envie, cette volonté de vivre pleinement les différentes échéances qui se présentent comme les tournées, le Tournoi et bien entendu cette Coupe du monde qui arrive. Ça a été compliqué à vivre, de devoir renoncer à plusieurs objectifs. Mais c’est derrière moi.
Intégrer le groupe France est un véritable soulagement pour lui qui a connu une saison quasiment blanche. Extrait:
Après l’année que je viens de passer (il n’a disputé que quatre matches avec Toulon), c’est forcément un soulagement. Au regard du travail que j’ai effectué dans mon coin, je suis très honoré d’être au sein de ce groupe. Après cette saison galère, ce n’est que du plaisir. Même si j’ai cet objectif de participer à la Coupe du monde qui m’a stimulé tout au long de l’année. Je dirais que ça fait même deux ans que je l’ai en tête. Notamment depuis le discours de Bernard Laporte (ex-président de la FFR) avant notre match de novembre 2021 face à la Nouvelle-Zélande. Il nous avait parlé de cette Coup du monde, qu’il fallait déjà y penser, déjà travailler pour cet événement, que c’était unique dans une vie, surtout en France. J’avais aussi des objectifs en club, comme gagner un titre (il a remporté le Challenge avec le RCT cette année), mais j’étais très focus sur cette Coupe du monde afin de garder la motivation nécessaire pour revenir en forme physiquement et mentalement.
Il précise ne jamais avoir douté malgré ses rechutes. Extrait:
Jamais ! J’ai gardé ma motivation quotidiennement. J’avais des objectifs, comme faire la fin de saison avec mon club. Je m’y suis tenu. J’ai douté, oui, forcément. Ça a été compliqué. On ne sait jamais vraiment comment on va récupérer, si une nouvelle rechute ne va pas nous tomber dessus. Mais ma motivation et mon engagement ont toujours été présents. Après, je ne suis pas du genre à me poser des questions. Une fois que l’entraînement a démarré, je n’ai pensé qu’au rugby. Je n’avais aucune appréhension. Je n’ai plus de gêne. Ça fait du bien.
Gabin Villière se sait attendu par le staff de l’équipe de France. Il s’attend à beaucoup de pression lors de ce match face à l’Ecosse. Extrait:
C’est flatteur. Mais je sais exactement sur quoi je suis attendu. Sur mes qualités de finisseur, sur les ballons hauts, sur les rucks et mon profil défensif. J’espère être performant dans ces domaines et apporter une plus-value à l’équipe. Il y aura de la pression, je le sais. Je devrais être performant. Mais c’est positif. Je ne me pose pas de question sur la suite. Je veux jouer ce match et le gagner. Je veux vivre pleinement ce match et être moi-même. Si le cas se présente, j’essaierai aussi d’aller chercher les ballons près des « gros » (il sourit). Sans en faire trop. J’ai cette liberté, même si le plus important est de rester dans le plan de jeu. Ça fait partie de mon caractère, c’est spontané t j’y prends du plaisir.
Je suis bien placé pour savoir que tout peut aller très vite dans un sens comme dans l’autre. Il faut rester dans le plan de jeu et être constant dans les performances. Le leitmotiv de ce groupe est d’avancer à l’unisson. Mais oui, il y aura de la pression. Sans oublier qu’il y a des joueurs qui poussent. C’est chouette ! À tous les postes, il y a du monde avec des profils différents. Ça oblige à bosser !
Pour lui, la priorité contre l’Ecosse sera d’engranger de la confiance. Extrait:
Il faut surtout engranger de la confiance, d’autant plus après la défaite du week-end dernier (25-21). On a envie de rectifier le tir et de réaliser une belle performance face à la 5e nation mondiale. C’est aussi une bonne occasion de peaufiner nos connexions et d’engranger de l’expérience. On attend tous le début de la Coupe du monde avec impatience. Mais il reste encore un mois de préparation. Chaque week-end, l’objectif est de marquer des points individuellement et collectivement. Avant de penser à la Nouvelle-Zélande, on n’a pas le droit à l’erreur face à l’Écosse. C’est en réalisant une grosse performance qu’on préparera au mieux ce fameux match et même la suite de notre compétition.
Pour conclure, Gabin Villière affirme apprécier la présence des familles à Capbreton. Extrait:
C’est chouette ! Leur présence (sa compagne est sur place) nous permet surtout de rester frais mentalement. Nous passons des moments de partage assez simples qui ne sont pas du tout énergivores. Une fois que nous avons fait le job avec nos entraînements rugby, on peut rebasculer sur une vie un peu plus normale. C’est positif, ça évite de tomber dans une routine.