Et si le Biarritz Olympique ne jouait pas le championnat de Pro D2 lors de cette saison 2023 / 2024 ?
Le président de la Fédération Française de Rugby, Florian Grill a mis une forte pression sur les épaules des dirigeants Biarrots ce mercredi.
En effet, il rappelle que le club Basque possède une dette de 117 000 euros envers la Fédération Française de Rugby.
Il l’annonce : tant que le BO ne règle pas cette dette, les licences du Biarritz Olympique seront bloquées.
Interrogé via Midi Olympique, Florian Grill a fait un point sur la situation. Extrait:
Il nous a semblé important d’envoyer ce message de fermeté et d’équité. Concernant le BO, il y avait eu un paiement des licences de la saison 2021/2022 qui n’avait pas été effectué. La FFR avait alors accordé au club un étalement de ce paiement, pour lui permettre d’éponger sa dette. Cet échéancier n’a pas été respecté. On ne peut pas faire de cas particulier pour un club. Le règlement des licences s’applique à tous, dans toutes les catégories.
Il précise que la FFR ne peut pas être une victime collatérale des problèmes qui règnent au sein du BO entre la SASP et l’Association. Extrait:
On sait qu’il y a des différends à Biarritz entre la SASP et l’association. Mais la FFR n’a pas à en être la victime collatérale. Nous sommes responsables de la bonne gestion de nos comptes et nous sommes attentifs à tout. Au passage, la situation financière dont nous héritons à la Fédération est pire que ce que l’on craignait, avec un déficit autour de 20 millions d’euros. Pas 9 ou 13, comme on l’a un temps évoqué. Cette situation, nous la gérons et nous essayons d’éteindre les incendies. Le BO doit en faire de même et en la matière, les choses sont claires : la SASP doit donner à son association les moyens financiers de régler les licences. L’intégralité des licences, pas seulement la part de la structure professionnelle. C’est un principe de saine gestion pratiqué par tous les clubs.
Il dévoile le montant exact réclamé au Biarritz Olympique :
117000 euros pour être précis. Pas 35 ou 40000 euros comme on veut le faire croire. La SASP a les moyens de faire le nécessaire pour aider son association à payer. La balle est dans les mains de Monsieur Aldigé. Qu’il fasse le nécessaire.
C’est très clair, il n’y aura aucun compromis : si le BO ne verse pas l’intégralité des 117.000 euros, il n’y aura pas de match ce jeudi en ouverture du Pro D2. Si Biarritz veut jouer, il règle d’abord ses dettes. Il n’y aura pas d’autre version. En principe, avec les licences bloquées, les Biarrots n’ont même pas le droit de s’entraîner.
Moi, je suis président de la Fédération. Mon rôle est d’être le garant de l’équité entre les clubs, pas de régler leurs problèmes internes. Les gens du BO doivent régler leurs affaires entre eux. En attendant, je le réaffirme : ils versent l’intégralité des 117000 euros qu’ils nous doivent et ils pourront jouer leur match. Sinon, ils n’auront rien.