L’entraineur des arrières de Montpellier, Jean-Baptiste Elissalde s’est longuement entretenu dans les colonnes du journal L’équipe.
Ce-dernier n’a pas manqué de vanter les mérites de son trois-quarts centre Arthur Vincent, blessé à deux reprises en très peu de temps.
Il parle notamment de sa force de caractère, lequel a réussi à revenir à temps pour intégrer le groupe France pour le Mondial. Extrait:
« Sa force de caractère et son sérieux lui permettent d’être là aujourd’hui. Il s’est blessé une première fois (en octobre 2021) et il est revenu pour jouer les phases finales l’année du titre. Mais au bout de deux matches la saison suivante, il s’est de nouveau pété le genou (en septembre 2022). Il aurait pu prendre plus qu’un gros coup derrière la tête mais Arthur est un gros bosseur. Il se réfugie dans le travail. Il a toujours le sourire. Le revoir titulaire en équipe de France est une belle récompense après avoir traversé des moments délicats. Il n’a pas montré que c’était dur moralement. C’est un garçon bien, facile à manager. Qu’il soit titulaire ou remplaçant, c’est quelqu’un de très positif dans un groupe. Ça peut jouer aussi dans l’esprit du staff. »
Il évoque un joueur impressionnant. Extrait:
« Il est très énergétique et très polyvalent. Il peut jouer 12, 13, ailier. On ne voit pas tout mais il abat un énorme travail sur le terrain, pour ce qui est des couvertures, de la répétition des efforts et des accélérations pour aller chercher des mecs en défense, plaquer, se relever et partir de l’autre côté du terrain. Il a une grosse énergie. Il peut compenser pas mal de choses. Et quand il revient de blessure, il est impressionnant. Après la première, au bout d’une semaine, ses data étaient bien meilleures que les autres, comme s’il n’avait jamais été blessé. Il pense à tout et se donne les moyens de réussir. »
Pour conclure, Jean-Baptiste Elissalde affirme que son joueur n’a vraiment rien à perdre lors de cette Coupe du monde. Extrait:
« Après un début de semaine difficile, c’est une bonne opportunité de remonter sur le vélo et de penser à autre chose après des blessures pas anodines (celles de Romain Ntamack et Cyril Baille). Arthur et les autres auront à coeur de s’envoyer. Il y a une belle carte à jouer. Il reste ce match, deux entraînements à haute intensité puis l’Australie, et les dés seront jetés, si ce n’est pas déjà le cas pour certains. Ça ne sera pas facile face à de beaux athlètes mais ce sera un beau test défensif.
Arthur a une chance en or de montrer qu’il est au niveau et qu’il est là, si tant est qu’il y a encore des petits doutes dans la tête du sélectionneur. L’essentiel pour lui est de faire un bon match. S’il traverse le terrain, il sera sélectionné. Il n’a rien à perdre. Au contraire, il a tout à gagner. Il doit tout donner et après les choix seront faits. Et même s’il n’était pas pris, une Coupe du monde c’est long et on ne sait pas ce qui peut se passer. »