Les Clermontois se sont inclinés sur la pelouse d’Oyonnax, le week-end dernier à l’occasion de la première journée du Top 14.
Bien évidemment, cette défaite a provoqué l’agacement du manager Auvergnat Christophe Urios.
Ce samedi après-midi, l’ASM accueillera Perpignan au Stade Marcel-Michelin à l’occasion de la deuxième journée du Top 14.
Forcément, la pression est déjà forte du côté de l’ASM après cette défaite inaugurale contre le promu.
Christophe Urios s’est confié via Midi Olympique. Extrait:
Le vrai lancement était à Oyonnax. C’est une deuxième chance, mais je vois ce match comme celui de tous les dangers. On a fait une rencontre catastrophique à Oyonnax et Perpignan de son côté a été pris à domicile. Ils claironnent haut et fort que ce match contre l’ASM sera une partie de caractère, de révolte et qu’ils vont se reprendre. Il faudra qu’on monte le niveau. La saison a démarré la semaine dernière et nous n’avons pas mis le réveil. On commence en décalé.
Il ne comprend pas pourquoi ses joueurs s’entrainent très bien mais n’arrivent pas à pratiquer le même rugby à l’entraînement. Extrait:
Retrouver notre rugby. On ne joue pas notre rugby. On s’entraîne très bien avec des joueurs très engagés sur tous les points. C’est vraiment bien mais on n’arrive pas à jeter tout cela en match. C’est notre problème. J’ose espérer que nous ne sommes pas une équipe de semaine, parce que cela ne m’intéresse pas. En match, on est extrêmement gentils, polis, lisses… on se laisse faire ! C’est pour cela que nous sommes en danger. Et il faudra se révolter sec contre Perpignan.
Il évoque le premier match de Benjamin Urdapilleta avec l’ASM, ce samedi. Extrait:
Le caractère est dans ses gènes. Il peut rater des matchs ou faire des très bonnes parties, mais il n’oublie jamais l’état d’esprit et le caractère au vestiaire. C’est pour cela qu’on l’a fait venir à Clermont. C’est un match de reprise, il va être ciblé mais j’attends de lui qu’il guide l’équipe le mieux possible. C’est un homme exemplaire, il va amener l’équipe au combat. Mais cela ne dépend pas que de lui. Il faut qu’on ait des avants forts, des trois-quarts qui jouent notre jeu et qui attaquent les adversaires. Sur les matchs de préparation et la première journée, je ne vois pas 25% de ce qu’on fait à l’entraînement. C’est un match qui tombe plutôt bien finalement (rires).
Il espère que ses joueurs seront à la hauteur pour la première à la maison, de la saison. Extrait:
Bien sûr. Mais j’aurais voulu qu’on l’ait pendant 80 minutes à Oyonnax. La passion n’est pas uniquement chez nous. Sinon cela ne suffira pas pour rentrer dans nos objectifs. La passion doit être partout. Je peste encore contre le 16-0 que nous avons pris dans les vingt dernières minutes du match à Oyonnax. Ce n’est pas possible ! Là, c’est notre premier match à domicile et pour l’instant on ne montre que des images négatives à nos supporters. Ce n’est pas facile pour eux, on doit être capable d’embarquer tout le monde. Aujourd’hui on a du mal à remplir le stade et je le comprends ! On a besoin de ce sentiment de fierté et de voir des joueurs de rugby. Chose que je vois la semaine ! Je n’ai rien à dire à l’entraînement. On ne joue pas comme on s’entraîne, donc j’attends cela de mes joueurs.
Il refuse de parler de pression. Extrait:
Quelle pression ?! On s’entraîne très bien les joueurs devraient être à 100% en confiance et qu’ils jouent notre rugby. Que les avants portent le ballon, qu’ils nettoient durement, que nos trois-quarts attaquent, qu’on marque des essais quand on a des occasions fortes, qu’on ne prenne pas des essais trop facilement… Je n’ai pas d’explication, sinon j’aurais changé les choses !
Pour conclure, Christophe Urios parle du retour de Peceli Yato à la compétition. Extrait:
On a besoin de porteurs de ballon, ce que je n’ai pas assez vu la semaine dernière. Aujourd’hui nos troisième ligne ne portent pas assez le ballon, je leur ai dit ! Mais il faut aussi que notre cinq de devant soit dominateur et agressif. Ce n’est pas le cas aujourd’hui. Les retours de Cristian Ojovan et de Daniel Bibi Biziwu s’inscrivent là-dedans. Ils portent le ballon. J’insiste beaucoup là-dessus. Mais il ne vous a pas échappé que le banc des remplaçants n’a pas été à la hauteur. Ils sont rentrés et on a pris seize points. Ce n’est pas possible ! Si le comportement de nos remplaçants à Oyonnax avait été bon, peut-être que je n’aurais pas fait débuté Cristian. Je veux des garçons connectés avec l’équipe et qui jouent pour gagner. Si tu ne remplis pas ton rôle, tu ne joues pas. C’est aussi simple que cela.