Clermont s’est imposé de justesse à domicile contre le Stade Rochelais à l’occasion de la troisième journée du Top 14 (11-10).
Interrogé via Midi Olympique, le manager Clermontois Christophe Urios s’est confié.
Il avoue avoir eu très peur durant tout le match. Extrait:
Je ne suis pas cardiaque mais il y a longtemps que je n’avais pas autant stressé sur un match ! Je trouve que nous ne sommes pas payés en première période. La Rochelle marque un essai entaché d’un en-avant puis l’arbitre nous refuse une vraie occasion d’essai sur une touche rapidement jouée… Je n’ai pas compris pourquoi. On a perdu des ballons importants près des lignes mais en deuxième période, on a eu du mal à sortir de notre camp.
Le jeu au pied de Brice Dulin nous a mis en difficulté, le carton jaune de Thibaud Lanen nous a fait mal et les vingt dernières minutes étaient irrespirables ! Mais c’est une victoire de caractère et de courage. Nous n’avons pas été très bons mais nous nous sommes accrochés. Cette victoire valide l’état d’esprit d’un groupe.
Je pense qu’on aurait pu mieux faire en deuxième période. Mais j’ai souvenir que Julien Hériteau traverse le terrain et tombe sur la ligne de but alors qu’il y a une faute manifeste. La pièce est tombée de notre côté, c’est très rare d’avoir ce sentiment sur un match de Top 14. On a très bien défendu dans les dernières minutes mais nous sommes jamais à l’abri d’un mec qui reste coincé dans un ruck… Quand le Rochelais a fait l’en-avant, on va dire que j’étais plutôt satisfait (rires).
Il a apprécié de voir le Michelin exploser de joie en fin de match. Extrait:
Quand le Michelin est comme cela, c’est juste beau. Je n’ai pas souvenir d’avoir vécu pareille ambiance en tant qu’entraîneur de Clermont. Je remercie vraiment nos supporters, on n’a pas très bien joué mais ils nous ont vraiment aidés. On a ce qui fait l’essentiel d’une équipe, à savoir le courage, l’engagement, on travaille dur… Dans les moments difficiles, le public a été incroyable donc je suis fier d’être un Jaunard ce week-end !
Après l’heure de jeu. On perd un ballon à la 65e minute, La Rochelle était costaude et on com-mençait à s’énerver. Ce qu’il ne faut pas faire. Je trouve que l’issue du match est quand même logique au vu de la physionomie du match.
Dans la foulée, il effectue un premier bilan sur ce début de saison. Extrait:
On avait imaginé un bilan de douze points et on en a neuf aujourd’hui. Il faudra combler ces trois unités de retard. Certes, on bascule du bon côté avec cette victoire mais on va surtout travailler en profondeur. Même si on n’arrive pas à tout mettre en place, je suis très satisfait de l’état d’esprit et du courage des joueurs. Nous montons en puissance. Nos semaines sont très régulières mais si je n’ai pas aimé ces derniers jours où on s’est davantage géré. Il faut s’entraîner pour être bon et nous n’avons pas un bon entraînement jeudi notamment. Mais globalement, le processus est intégré par les joueurs même si nous avons encore beaucoup de boulot.
Pour conclure, il a eu un mot sur Léon Darricarrère et Folau Fainga’a. Extrait:
Nous avons fait un pari avec Folau mais c’est un joueur de haut niveau. Je ne voulais surtout pas qu’il finisse le match, surtout au vu du scénario (rires). Léon a été fidèle à ce qu’on voulait : il a travaillé dur, il a été bon en défense et il a porté les ballons qu’il avait à porter. C’est un bon gamin ! Il est positif et il ne chiale pas. Il a eu cette opportu-nité et il l’a prise. Léon a été un homme important du système.