Le Midi Olympique a eu l’idée géniale de proposer aux parents des joueurs du groupe France de rédiger une lettre à leur enfant avant le coup d’envoi de la Coupe du monde.
Voici ce jeudi la lettre rédigée par le père de l’arrière international Français Melvyn Jaminet à son fils.
A lire ci-dessous :
“Melvyn, je t’ai déjà dit ce que j’écris là. Même si c’est ta grande histoire qui est en train de s’écrire, je m’adresse à toi et à tes frères car vous êtes liés dans mon cœur. Dans ma vie, j’ai toujours eu le regret de ne pas avoir fait de carrière professionnelle à haut niveau. C’est un regret qui a été énorme, qui m’a longtemps pesé. Jeune, j’avais des prétentions. C’était une époque différente, il n’y avait pas le même suivi médical.
Et il y a le facteur chance qui n’avait pas été avec moi. Mes trois perles, vous m’avez enlevé ce regret. Il est parti. Désormais, vous me faites vivre des moments insolites, exceptionnels. Toi, Melvyn, tu n’en finis plus de passer les caps. Tu es un joyau. Comme je l’avais dit dès le début à ton agent, tu es un diamant brut qui devait rencontrer la bonne personne pour être taillée. David Marty a su le faire. J’ai toujours cru en toi. Même quand tu étais en espoirs, je te voyais tout en haut. Je savais que tu compterais dans le rugby mondial, que tu serais un joueur de l’univers. Tes qualités, ce sont des dons. Mais tout ce qui t’arrive n’est pas tombé du ciel.
Avec ta maman Isabelle, on t’a élevé dans l’amour et le goût du travail. Au quotidien, tu as toujours été impliqué, désireux d’avancer, de découvrir les choses, à nos côtés : je te revois aider aux travaux, dans le jardin, conduire les machines. Tu fais partie de ces gens qui avancent plus vite que les autres. Pour moi, tu es un grand. Tu me procures tellement de bonheur. Je connais ta valeur. Ce que je veux que tu retrouves et ce que tu vas retrouver, pour passer un palier supplémentaire, c’est cette capacité à déchirer les lignes. Je suis sûr que tu vas y arriver.
Je ne sais pas ce que va nous réserver cette Coupe du monde mais j’ai l’intime conviction que tu pourras faire basculer un match. Quoi qu’il arrive, tu es mon champion.”