Le troisième ligne Sekou Macalou sera titulaire avec le XV de France, ce jeudi soir pour le match contre l’Uruguay, qui se jouera à Lille.
Lors d’un entretien accordé au journal Sud-Ouest, ce-dernier n’a pas manqué de rendre hommage à sa maman qui l’a souvent poussé quand ça n’allait pas. Extrait:
Elle s’est occupée de beaucoup de choses au début. Notamment quand il y a eu des moments où j’avais envie d’arrêter pour des raisons de gamin. Des fois, tu en as ras le bol, quand il fait froid et que t’as pas envie d’y aller. Il y a aussi eu une période où j’étais souvent blessé et je me disais que je n’allais pas me fracasser le corps pour ça. Alors elle me posait des questions, me poussait. Elle m’a surtout encouragé à m’accrocher.
C’est beaucoup de chemin parcouru. Il faut réussir à être fier de ce qu’on a, de ce qu’on a fait, ce sur quoi on a progressé et de ce qu’on est devenu.
Sa maman confirme. Extrait:
Je lui disais : « Tu y vas ! » Je voulais juste qu’il réussisse. Quand t’aimes quelque chose, t’y vas jusqu’au bout. Je sentais qu’il pouvait donner plus, j’étais obligée de le pousser. Je le suivais pas à pas. Je lui demandais ce qu’il voulait vraiment dans la vie.
C’est à l’âge de 15 ans que Sekou Macalou a compris qu’il allait devoir tout donner. Extrait:
À 15 ans, quand je suis parti à Massy. C’était un internat et on n’avait pas beaucoup d’argent. Mes sœurs aidaient pour payer. Je me suis dit qu’il ne fallait pas qu’elles fassent tout ça pour rien.
Quand je suis parti à Marseille pour la sélection de l’équipe de France moins de 16 ans, mon oncle aussi m’avait aidé. Quand ta famille fait tout ça, tu ne peux pas dire que t’as eu la flemme ou que t’as pas eu envie. À 15 ans, c’était une responsabilité.
Il a conscience d’être une source d’inspiration pour certains jeunes. Extrait:
On s’en rend compte en parlant avec eux et à la façon dont ils vous regardent. Quand j’étais petit, je ne savais pas trop à qui m’identifier, je n’avais pas de modèle. Aujourd’hui, je sais que certains s’identifient à moi. J’aimerais qu’ils se disent : « si Sekou l’a fait, moi aussi je peux ».
Il se confie ensuite sur sa polyvalence, lui qui est capable d’évoluer aussi bien à l’aile qu’en troisième ligne. Extrait:
En attaque, les coachs me préfèrent vraiment sur les extérieurs donc c’est pareil. En défense, il faut clairement changer de casquette parce qu’à l’aile, il faut couvrir derrière, il y a beaucoup de courses sans ballon. En troisième ligne, on est devant et il faut répéter les efforts.
J’observe juste beaucoup ce que font les ailiers, Damian Penaud, Gabin Villière. Je regarde leurs déplacements et leurs placements défensifs pour bien me situer.