Cette semaine, une petite polémique a éclaté autour de Fabien Galthié, après que le sélectionneur Français ait tenu des propos un peu remuants envers les Espoirs du Stade-Français Paris qui s’entrainaient avec le groupe France.
Un journaliste du Midi Olympique, à savoir Marc Duzan a poussé un coup de gueule contre cette polémique.
Il ne comprend pas pourquoi de telles paroles tenues par Fabien Galthié peuvent provoquer une si grosse polémique.
Il pousse son coup de gueule :
“D’une babiole, on fait aujourd’hui des évangiles. Et je pleure de voir à quel point le croquignolesque épisode des « peintres » ait pu à ce point faire causer, en notre royaume. Franchement ? Je tombe même à la renverse à la vue de certains commentaires ayant trait à l’affaire, sur les réseaux sociaux : ici, un type se demande « comment un entraîneur peut-il se permettre de parler comme ça à des mômes ? » Là, un autre se gausse de constater que le Galthié cassant, austère que dépeignaient ses détracteurs « n’avait finalement pas beaucoup changé »…
Mais à quel point cette société est-elle fragile, nom de Dieu ? Et d’où lui vient cette capacité à s’émouvoir de ce que l’on est en droit de considérer comme le prêche finalement trivial, foutrement ordinaire d’un entraîneur en rogne de constater que le début de la séance est vaseux, merdique ? Parce que ce qui nous occupe ne va pas plus loin, n’est-ce pas ? A la fois remonté par le debrief’ vidéo de la bouse uruguayenne ayant précédé la séance de Rueil, agacé par un môme dégueulant un ballon facile ou se replaçant au trot, Fabien Galthié a ce jour-là poussé la chansonnette dans le seul but de donner le tempo d’un entraînement un rien poussif, en son préambule… La belle affaire…
Alors, quoi ? Doit-on nécessairement en conclure que le sélectionneur national est soudainement rattrapé par un « naturel » qu’il tenterait de dompter depuis des lunes ? Foutaises. J’ai connu, dans ma piteuse carrière sur les terrains de France et de Navarre, des entraîneurs pour qui les termes de « peintres » et « manchots » auraient été considérés comme de la tendresse. De mon côté, j’ai toujours pris leurs éclats de voix comme légitimes, ou tout au moins acceptables, avant la pratique d’un sport de combat collectif. Constatant mon effarement, un collègue du Midol, lui-aussi ancien rugbyman, me répondit pourtant ceci, dimanche soir : « Range ta bile. Moi, je n’allais pas à l’entraînement pour me faire insulter ». Dès lors, est-il trop fragile ou moi trop con ? Je vous laisse en débattre…”