Ancien président de la commission médicale de la Ligue nationale de rugby, Bernard Dusfour s’est montré assez optimiste quant à un retour d’Antoine Dupont en raison de l’aspect mental. Toutefois, un “risque de sur-blessure” existe et rien ne devra être précipité.
La date de retour à la compétition d’Antoine Dupont n’est pas encore connue. Victime d’une fracture maxillo-zygomatique lors de France-Namibie (96-0), le capitaine des Bleus loupera avec certitude la dernière rencontre de la phase de groupes face à l’Italie. Si le staff des Bleus espère retrouver son joueur pour les quarts de finale, rien n’est encore garanti.
Ancien président de la commission médicale de la Ligue nationale de rugby, Bernard Dusfour a donné son avis sur ce possible retour d’Antoine Dupont:
“Trois semaines, c’est un peu délicat. Tout le monde est d’accord sur quatre semaines, pour la personne lambda ça serait six mais c’est un athlète de haut niveau qui a un mental hors du commun, a noté le spécialiste. Sinon, il y aurait un risque de sur-blessure durant le match. Le temps de guérison admis, quand c’est une simple fissure, c’est entre dix et quinze jours, quand il y a un déplacement, c’est six semaines car il y a intervention chirurgicale avec la mise en place de plaques. Celui qui l’a opéré détient la clé pour savoir combien de temps ça doit cicatriser.”
Pour Dusfour, l’aspect “mental est très important” pour revoir Antoine Dupont le plus rapidement sur les terrains. Forcément, au vu du contexte, la tendance est à l’optimisme.
“On est toujours surpris avec les sportifs, dans tous les sports. La différence avec une personne lambda, c’est le mental. Cela nous échappe, ils sont capables de jouer avec la douleur, ils sont hors normes, a prolongé Bernard Dusfour. Antoine Dupont fait partie de cette classe.”
Toutefois, Antoine Dupont ne pourra pas échapper aux risques inhérents à sa blessure s’il revient si rapidement.
“Quand une fracture est immobilisée, la douleur s’arrête, là c’est le cas mais il ne faut pas la stimuler sinon on va renforcer la douleur qui va réapparaître. Il peut faire des entraînements sans des chocs ou contacts, a jugé Bernard Dusfour. Au bout de dix ou quinze jours, il pourra le faire. Mais ça dépend de quels contacts. Sur la pommette, ce n’est pas avant un mois, ça s’évalue aussi en fonction de la douleur. S’il prend un coup très violent à nouveau, ça semble évident que ça sera compliqué…”
Si la solution d’un masque existe, World Rugby n’autorise pas tout: “Le masque rigide, ça serait la solution mais c’est interdit par la réglementation de World Rugby, a rappelé Bernard Dusfour. Après, il peut avoir un masque en mousse, plus ou moins dur. Connaissant les Anglais, je pense qu’ils vérifieront vraiment.”
Via RMC Sport