Antoine Dupont réussira-t-il à reprendre la compétition en quart de finale comme espéré par le staff des Bleus et le joueur lui-même ?
C’est le challenge que tous se sont lancés, et Dupont a mis toutes les chances de son côté en se faisant opérer rapidement, avec la pose de plaques pour ressouder ses os.
Mais que risque Dupont à reprendre la compétition trop rapidement ? Jean-Baptiste Caruhel, chirurgien maxillo-facial à Toulon, s’est confié pour Sud Ouest : “Après une opération avec des vis et une plaque, si un nouveau choc se produit, cela peut provoquer une fracture plus complexe, où les vis se mêleraient aux dégâts. Toute la question va donc être de bien mesurer le bénéfice-risque entre l’enjeu d’une Coupe du monde en France et la santé du joueur.”
La blessure de Dupont s’est située suffisamment bas pour ne pas toucher la zone oculaire, mais de nouveaux chocs sont à prohiber, avec des conséquences qui pourraient être terribles en cas d’aggravation, comme le docteur le précise à Sud Ouest : “Si la fracture du massif facial se situe au niveau du plancher de l’orbite, cela peut entraîner un flou visuel, ce qui se résorbe naturellement ensuite. Le vrai risque, si le plancher orbital est atteint, serait une altération de la mobilité de l’œil et une atteinte du globe oculaire. ”
Reste donc au staff et à Dupont à trouver le bon équilibre entre la prise de risque et la santé du joueur. Du côté du Stade Toulousain, le président Didier Lacroix a déjà fait comprendre qu’il souhaitait que la santé du joueur soit préservée avant tout.